Vendée Globe : Le "bonheur" de Le Cam après avoir secouru Escoffier 

Vendée Globe : Le "bonheur" de Le Cam après avoir secouru Escoffier ©Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 01 décembre 2020 à 10h06

Après onze heures passées sur son radeau de survie, Kevin Escoffier a été secouru dans la nuit de lundi à mardi par Jean Le Cam, qui est revenu sur ce sauvetage : "Tu passes du désespoir au truc de dingue." 

 

"Un truc de barjot." Pour sa première participation au Vendée Globe, Kevin Escoffier s'est fait très peur. Troisième de la course, il avait déclenché sa balise de détresse lundi après avoir subi une importante voie d'eau sur son bateau alors qu'il naviguait dans les redoutables 40es Rugissants. Et après avoir passé onze heures sur son radeau de survie, le skipper de PRB a été sauvé dans la nuit par Jean Le Cam (Yes We Cam!), qui faisait partie des quatre bateaux déroutés par l'organisation. Le Cam qui, en 2009, avait lui-même été secouru par Vincent Riou lorsque son bateau s'était retourné. L'expérimenté navigateur (61 ans), qui prend part à son cinquième Vendée Globe, est ensuite revenu dans une vidéo sur ce sauvetage. 

"Ce n'était pas fastoche de manœuvrer" 

"Je devais être à deux heures de PRB, un truc comme ça, raconte-t-il. Du coup, j'étais le plus prêt de l'objectif, et je me rends à la position où la balise disait que le bateau était en détresse. J'arrive sur zone et puis je vois Kevin dans son radeau, et je lui dis que comme la position est nickel et impeccable, je vais revenir, car on ne va pas non plus faire n'importe quoi. J'avais 2 ris dans la grande voile avec 30, 32 nœuds ce n'était pas fastoche de manœuvrer. Je reviens où je l'avais quitté, et là, personne... Oh là là... Je suis revenu au moins cinq, six fois, et à chaque fois ça fait virement de bord, avec des aléas à droite à gauche, marche arrière avec la mer... Donc je me suis dit que j'allais rester en standby et attendre le jour. Après, la lumière, ça se voit mieux la nuit que le jour. Et à un moment, j'étais debout sur le pont, et je vois un flash. En fait, c'était la lumière qui apparaissait dans une vague. Je me dis : "c'est pas vrai", je continue et plus je continuais, plus je voyais la lumière. Là, tu te dis que c'est bon, tu passes du désespoir au truc de dingue... Je me mets au vent, je vois Kevin qui me demande si je reviens ou pas et on fait ça tout de suite, je lui balance la bouée rouge, l'espèce de banane, et il arrive à l'avoir. Et donc au final on a réussi. On a accroché la barre de transmission, et là c'était gagné, c'était le bonheur..."

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