Vendée Globe : La folie de l'Indien, ce "grand n'importe quoi"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 14 décembre 2020 à 22h54

Sébastien Destremau et Manuel Cousin font partie des skippers bien obligés d'affronter les tempêtes de l'océan Indien afin de poursuivre leur Vendée Globe. La confirmation d'un état d'esprit décidément à part.

La flotte du Vendée Globe continue de parcourir l'océan Indien. Aux alentours de la 25eme place, Sébastien Destremau (Merci) est comme un gamin au moment de réparer son pilote automatique : "On est en plein océan Indien, il y a 30 noeuds dehors, le bateau avance à 20 noeuds. Ce n'est pas le Pacifique Express, mais l'Indien Express. On est à fond la caisse, en bordure de dépression, juste au début. Pied au plancher, 'pedal to the metal' comme on dit en anglais. Ou 'hammer down' selon l'expression de mon frère jumeau, le marteau et on envoie la sauce ! Et moi je bricole à l'arrière, en me faisant secouer comme un fou furieux. C'est vraiment du grand n'importe quoi, ce Vendée Globe. Alors, merci..." Pas de quoi.


A peine mieux classé, en vingtième position, Manuel Cousin (Groupe Setin) fait aussi profiter des conditions : "On est au centre d'une dépression, qui nous permettra de traverser presque tout l'océan Indien pour arriver en Australie. On commence à avoir des vents de 35 noeuds. C'est de mieux en mieux, ça tapait beaucoup, mais désormais la mer se forme et ça fait du bien... C'est ambiance machine à laver, je ne sors pas la tête sous la casquette, sinon c'est juste invivable. Je vous emmène dehors, ça bouge beaucoup, il faut faire attention à ne pas se blesser. C'est très humide, évidemment. Il faut se tenir, une main pour le marin, une main pour le bateau ! La mer est grosse, ça déboule. C'est joli, mais il faut faire attention. Profitez si vous avez la chance d'être au coin du feu !"

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