Vendée Globe / Destremau : " Je parle beaucoup à mon bateau "

Marie Mahé, Media365 : publié le mercredi 06 janvier 2021 à 16h00

Actuellement 27eme et dernier de la flotte du Vendée Globe, le Français Sébastien Destremau (Merci) a raconté son quotidien, lors de la vacation du jour, sur le site internet officiel de l'organisation.

Voilà presque deux mois que la neuvième édition du Vendée Globe s'est élancée depuis les Sables d'Olonne. En effet, le 8 novembre dernier, ils étaient alors 33 à être partis pour cette grande aventure et ce tour du monde en solitaire. En ce début d'année 2021, ils sont encore 27 en course. Le navigateur qui ferme la marche de la flotte est le Français Sébastien Destremau, sur Merci, comme le montre encore le dernier pointage, effectué à 15h00, heure française. Le marin se trouve actuellement à 12 877,2 milles de l'arrivée et navigue également à 6 930,49 milles du leader de l'épreuve, à savoir son compatriote Yannick Bestaven, sur Maître CoQ IV. Quotidiennement, les skippers expriment leurs ressentis du moment, à travers des vacations effectuées sur le site internet officiel de l'organisation.

Destremau : « Je fais le Vendée Globe avec moi-même »

Ce mercredi, c'était notamment le cas de Destremau et quand on le lit, on se rend bien compte qu'il s'agit d'une sacrée aventure, dans tous les sens du terme : « Je fais le Vendée Globe avec moi-même, je suis bien en mer, je suis bien tout seul. Hier, il y avait des lumières rares, je n'avais jamais vu une lumière pareille. J'en ai profité pour faire un photo shoot sur le pont ! (...) Actuellement j'ai 25 nœuds de vent d'ouest, une mer de merde, croisée. Rien de grave, rien de méchant. J'ai dû monter dans le mât faire des trucs. Ce sont des conditions normales pour un bateau qui navigue dans les 40eme. Aujourd'hui c'est gris, sombre : c'est les territoires de l'ombre ! Je parle beaucoup à mon bateau, mais pas que à mon bateau ! Je lui parle quand je fais un empannage, quand je dois border mon gennaker, je lui dis « sois gentil » ou « ne fais pas chier ». Le plus souvent je ne lui parle pas gentiment. Quand il n'est pas sympa, quand il y a une panne ou un truc, c'est plutôt là que je lui parle. Je lui parle comme si c'était une personne. »

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