Oublier l'Euro et se concentrer sur les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. Plus facile à dire qu'à faire pour l'équipe de France, qui retrouvait le terrain, celui de la Meinau à Strasbourg, ce mercredi soir face à la Bosnie-Herzégovine. Didier Deschamps alignait la même attaque qu'à l'Euro avec Benzema, Mbappé et Griezmann. Les changements se trouvaient au milieu de terrain, avec la titularisation de Jordan Veretout, pour accompagner Pogba et Lemar. En face, l'inoxydable Edin Dzeko était bien là. Le début de match était délié et plaisant, les Bleus semblant bien se trouver techniquement. Mais face au bloc bosnien, difficile de trouver des espaces. Pogba tentait bien des passes lasers pour surprendre la défense adverse, mais il y avait toujours un pied adverse ou le drapeau du hors-jeu pour annihiler les bonnes intentions.
La France accentuait la pression dans la surface et allait même trouver le poteau sur une frappe de Mbappé en angle fermé (27e), mais c'est bien la Bosnie qui ouvrait le score grâce à Dzeko. Le néo-Intériste récupérait le cuir après une mauvaise passe de Lemar et déclenchait du gauche. Lloris ne pouvait rien y faire (0-1, 36e). Pénalisés par le talent de Dzeko sur une erreur individuelle, les Bleus avaient le mérite de vite se remettre à l'endroit, et étaient récompensés par l'égalisation de Griezmann, un poil chanceux sur corner, car il marquait du dos, après une tête de... Dzeko (1-1, 40e). À la pause, Deschamps se rappelait peut-être que la France n'avait encore jamais battu la Bosnie sur son sol (3 victoires à Sarajevo, 2 nuls en France).
Et la statistique n'incitait pas à la confiance en début de deuxième période lorsque Jules Koundé était expulsé dès la 51e minute, après un tacle non maîtrisé et dangereux sur Kolasinac. Veretout, pas vraiment convaincant pour sa première en Bleu, cédait sa place à Léo Dubois. Quelques minutes plus tôt, c'est Lemar, très décevant également, qui était resté aux vestiaires pour laisser Aurélien Tchouaméni fêter sa première sélection. À dix, les Français tentaient malgré tout d'arracher la victoire, et s'en remettaient principalement aux accélérations de Mbappé, malheureusement souvent vaines.
Didier Deschamps tentait de donner un coup de fouet à son secteur offensif en lançant Coman et Martial à la place de Griezmann et Benzema. Et cela fonctionnait un peu, après quelques minutes de domination bosnienne. Coman dynamisait le côté droit, souvent délaissé en première période, et apportait du danger dans la surface adverse. Malgré un dernier changement, avec l'entrée en jeu de Moussa Diaby à la place de Kylian Mbappé, l'équipe de France ne parvenait pas à l'emporter, et passait même près de la défaite en fin de rencontre. Les Bleus ne sont pas guéris et il y a du boulot en perspective pour Didier Deschamps !