Au Camp Nou, le FC Barcelone accueillait, ce dimanche, le Real Madrid pour le choc de la dixième journée de Liga. Un 246e Clásico à la saveur particulière en l'absence de Lionel Messi, sextuple vainqueur du Ballon d'Or et parti au Paris Saint-Germain lors du dernier mercato estival. Auteurs d'un début de saison contrasté pour ne pas dire décevant (4 victoires, 4 nuls, 1 défaite), les Blaugranas, septièmes au coup d'envoi, avaient l'occasion de signer un grand coup en s'imposant face à leurs rivaux historiques. En face, les Merengues, larges vainqueurs du Chakhtior Donetsk (5-0) en Ligue des Champions, restaient sur une défaite surprise face à l'Espanyol (1-2) mais pouvaient reprendre la tête de la Liga en cas de victoire dans l'antre barcelonaise. Pour cette rencontre, Carlo Ancelotti optait pour un 4-3-3 où Benzema, auteur de 9 buts et 5 passes décisives depuis le début de la saison, était titulaire devant l'inaltérable milieu, Modric-Casemiro-Kroos. De son côté, Ronald Koeman alignait le même système tactique que son homologue du jour avec les présences combinées de Gavi et Ansu Fati, nouveau numéro 10 blaugrana, associés à l'inégalable Sergio Busquets, cerveau d'une formation à la recherche d'un second souffle.
Dans un premier acte globalement décevant, pauvre en occasions et faible en intensité, les Merengues amenaient malgré tout la première frayeur dans la surface barcelonaise. Au duel avec Mingueza, le virevoltant Vinicius s'écroulait mais après intervention de la VAR, José Sanchez Martinez, l'arbitre de la rencontre, décidait de laisser jouer (22e). Dans la continuité, les Blaugranas rataient l'immanquable... Sur un centre de Depay, Fati s'effaçait mais Dest, pourtant seul face au but, appuyait trop sa tentative qui s'envolait dans les travées du Camp Nou (25e). Une énorme occasion que le Barça allait regretter quelques instants plus tard. Servi par Vinicius, Rodrygo décalait Alaba qui concluait d'une frappe croisée puissante, trompant la vigilance de Ter Stegen (0-1, 33e). Au retour des vestiaires, malgré l'entrée de Coutinho, les coéquipiers de Piqué subissaient encore globalement la pression madrilène, à l'image de ces deux frappes dangereuses de Benzema (62e, 72e). Jamais en mesure de renverser le bloc défensif de la Casa Blanca, le Barça craquait finalement une seconde fois sur contre éclair conclu par Vazquez (0-2, 90+3e). Et malgré la réduction du score d'Agüero dans les ultimes secondes (1-2, 90+7e), le Barça s'inclinait d'une courte tête dans un Clásico qui ne restera pas dans les annales du football. Fort de ce succès (2-1), le Real reprend les rênes de la Liga.