Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 25 mai 2023 à 08h54
Le retour de Simona Halep sur le circuit ne se précise pas, au contraire. L'ITIA (Agence Internationale d'Intégrité du Tennis) continue de reporter les demandes de la joueuse, qui veut être entendue afin d'espérer rejouer au plus vite.
L'ITF ne semble pas du tout encline à aider Simona Halep. L'ancienne n°1 mondiale, sanctionnée pour dopage, voit son audience d'appel reportée d'un mois et ce pour la troisième fois, alors que son affaire court depuis octobre 2022 et la révélation d'un contrôle positif au roxadustat à l'occasion de l'US Open. La Roumaine est "extrêmement choquée et déçue par l'attitude de l'ITIA", l'Agence Internationale pour l'Intégrité du Tennis qui est missionnée par l'ITF (Fédération Internationale) dans ce genre de cas. "Encore une fois, je suis dévastée. En décembre, j'ai enfin pu démontrer grâce aux experts que mon complément alimentaire était contaminé, ce qui avait causé mon contrôle positif. Comme les règles le prévoient, j'avais alors demandé une audience rapide : c'est mon droit, c'est écrit !"
A 31 ans, la lauréate de Roland-Garros 2018 et Wimbledon 2019 dénonce une fois encore cette impossibilité d'être jugée par un tribunal indépendant, ce qui l'empêche de fait de participer au moindre tournoi depuis huit mois. "Je sais désormais qu'après l'Open d'Australie, je vais manquer Roland-Garros et Wimbledon. Je vais perdre tous mes points et mon classement. Ils ne tuent pas seulement ma réputation, ils me tuent en tant que joueuse professionnelle, et je ne parle même pas des conséquences sur ma santé mentale. C'est si irrespectueux que je n'ai plus de mots." Halep conclut en insistant sur le fait qu'un délai de justice équivaut à un déni, tandis qu'elle fait l'objet depuis la semaine dernière d'une autre procédure distincte à propos d'irrégularités sur son passeport biologique.