Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le vendredi 07 mars 2025 à 17h34
La WTA a annoncé ce jeudi la création d'un congé maternité, sponsorisé par l'Arabie saoudite, qui profitera à plus de 320 joueuses sur le circuit mondial.
À deux jours de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars, voilà un geste que les joueuses apprécieront certainement, même s'il pourrait être sujet à controverse. Le circuit WTA a annoncé, ce jeudi 6 mars, la mise en place d'un congé maternité, sponsorisé par le fonds d'investissement saoudien (PIF). Les joueuses de tennis professionnelles membres du circuit mondial pourront profiter de ce programme pour obtenir « jusqu'à 12 mois » de congé maternité rémunéré, afin de ne pas perdre leurs revenus si jamais elles ont envie de fonder une famille. Le programme soutiendra également celles qui adoptent un enfant, qui recourent à la gestation pour autrui (GPA) ou dont la partenaire donne naissance à un enfant, a précisé la WTA, qui évoque également le financement de traitements contre l'infertilité.
Concilier carrière et vie privée
Ce programme est destiné à « faciliter la tâche aux joueuses qui veulent concilier leur carrière et leurs aspirations à fonder une famille », s'est félicitée Victoria Azarenka, ancien numéro une mondiale et représentante du conseil des joueuses du circuit WTA. Il faudra tout de même remplir plusieurs conditions pour pouvoir accéder à ce programme financé par le PIF. Les joueuses devront ainsi avoir participé à au moins huit tournois WTA (d'un niveau supérieur ou égal au WTA 250) au cours des douze mois précédant leur demande, ou au moins 24 tournois WTA au cours des trois dernières années. Elles devront aussi avoir demandé et reçu à titre provisoire un classement protégé.
La WTA et le PIF n'ont pas dévoilé le montant versé chaque mois aux joueuses en congé maternité ou en congé parental, même si l'instance a voulu précisé que les versements mensuels seront « généreux » et que leur montant sera forfaitaire. Cette initiative devrait permettre aux joueuses de concilier carrière professionnelle et vie privée. Jusqu'ici, rares sont celles qui ont réussi à le faire. Serena Williams fut une exception, puisqu'elle a atteint quatre finales de Grand Chelem après être devenue maman, tout comme Kim Clijsters, qui avait elle remporté deux US Open et un Open d'Australie après avoir accouché. Mais les exemples de retour plus compliqués sont plus nombreux, à l'image de Naomi Osaka. Revenue sur les courts depuis un an et demi suite à sa maternité, l'ancienne numéro une mondiale n'a participé qu'à une finale d'un modeste tournoi WTA 250.