Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 11 septembre 2023 à 14h49
Fille d'un ancien hockeyeur pro (décédé en 2019), Aryna Sabalenka est devenue une sorte d'objet politique alors qu'elle n'a jamais rien demandé, comme la plupart des sportifs. Ce qui fait d'elle une n°1 mondiale plutôt affirmée.
Avec Aryna Sabalenka au sommet de la hiérarchie depuis lundi, ce n'est pas une n°1 mondiale toute lisse qui débarque. Son fracas de raquette en finale, de retour vers les vestiaires après sa défaite, a témoigné de son tempérament qui peut parfois devenir bouillant. Mais c'est surtout bien malgré elle que la Biélorusse, victorieuse de l'Open d'Australie cette année, n'est pas spécialement des plus populaires. A Roland-Garros, on se souvient ainsi qu'elle avait été au centre de toutes les attentions pour des raisons politiques.
"Une immense réussite, mais il s'agit surtout de terminer l'année à cette place"
Durant quelques jours, elle ne se présentait plus en conférence de presse, car elle était assaillie de questions à propos de sa position sur la guerre en Ukraine, ce qui ne lui permettait pas de se concentrer sur son tournoi (achevé tout de même en demi-finales). Puis, courageusement, elle avait fini par venir réaffirmer son opposition, ce qui n'est évidemment pas chose aisée pour une des Biélorusses les plus célèbres au monde.
Aryna Sabalenka est loin d'être la plus mortifère face aux journalistes, comme après sa défaite contre Coco Gauff où elle affichait tout de même un large sourire et expliquait qu'elle allait "boire un verre" : "Oui, nous sommes des athlètes, mais parfois on sort boire un verre... Pas plus !" Elle concède aussi qu'elle n'est pas si déprimée grâce à sa place de n°1 mondiale : "Sur cette finale, j'apprends et je reviendrai plus forte, mais être n°1 est quand même une immense réussite, un énorme progrès. Je suis très fière de moi, mais il s'agit surtout de terminer l'année à cette place." Et ça, face à une Iga Swiatek piquée au vif, ce ne sera pas une mince affaire.