Tennis - WTA : Pour Bartoli, Raducanu a ce qui manque aux joueuses françaises

Tennis - WTA : Pour Bartoli, Raducanu a ce qui manque aux joueuses françaises©Media365

Mathieu WARNIER, Media365 : publié le lundi 20 septembre 2021 à 17h50

Alors qu'Emma Raducanu a remporté l'édition 2021 de l'US Open à seulement 18 ans, Marion Bartoli a assuré que la jeune Britannique est allé chercher ce succès en croyant en elle. Un élément important qui, à ses yeux, est un manque concernant la jeune génération française.



C'est un succès qui a fait l'effet d'une bombe dans le tennis féminin. A l'issue d'une quinzaine marquée par les défaillances successives des principales têtes d'affiche, la finale féminine de l'US Open a vu Emma Raducanu se faire un nom en dominant Leylah Fernandez en deux manches alors qu'elle avait fait ses débuts sur le circuit WTA trois mois auparavant. A l'occasion d'un débat dans l'émission « Match Points » de Tennis Majors, Marion Bartoli est revenue sur l'importance du travail de la Fédération Britannique de tennis (LTA) dans la formation de ses jeunes pousses, notamment via Andy Murray. « Je lisais récemment un article sur la LTA et ils expliquaient combien Andy Murray a été précieux en servant de mentor à toute la jeune génération britannique, que ce soit pour les garçons ou les filles, comme avec Jack Draper et Emma Raducanu, a déclaré celle qui a remporté Wimbledon en 2013. C'est grâce à ça, je pense, qu'elle se sentait totalement capable de rivaliser avec les meilleures. La croyance en elle dont elle a fait preuve sur le court était celle de quelqu'un qui se sentait à sa place. »

Pour Bartoli, Raducanu était « à sa place » dès Wimbledon

Une telle croyance en ses propres capacités, c'est selon Marion Bartoli une des carences concernant la jeune génération tricolores, dont la transition entre le circuit junior et le circuit senior est souvent difficile. « J'ai l'impression que c'est ce dont on manque beaucoup dans le tennis féminin français, par exemple, assure l'ancienne numéro 7 mondiale. Quand vous arrivez sur le circuit en sortant des juniors, vous avez de la sensation de manquer de cette croyance avant de pouvoir chahuter les meilleures. » Le parallèle avec Emma Raducanu, qui a fait ses débuts en Grand Chelem lors du dernier Wimbledon, est saisissant. « Dès qu'elle est apparue à Wimbledon sur le Court n° 1, j'ai eu la sensation qu'elle se sentait à sa place », assure Marion Bartoli qui ajoute n'avoir « rien vu dans son jeu pouvant laisser penser qu'elle allait s'effondrer ». Une prestation marquée par « beaucoup de confiance, mais aussi beaucoup de préparation », notamment sur le plan mental qui, selon elle, est liée au « long travail qu'a fait la LTA au fil des ans », notamment en permettant à Andy Murray d'agir comme un mentor disant à la jeune génération : « Voilà ce que vous allez ressentir, voilà ce dont vous aurez besoin, voilà les outils qu'il vous faut ». Les valeurs de transmission, peut-être ce qui manque au tennis français...

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