Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 06 juillet 2023 à 22h23
Sous forme d'ultimatum à l'homme de chaise, Daniil Medvedev a exigé l'interruption de son match du 2eme tour contre Adrian Mannarino alors que le Russe n'était plus qu'à deux jeux de la victoire. Le numéro 3 mondial menait en effet deux sets à rien et les deux joueurs étaient à égalité 4-4 dans la troisième manche lorsqu'il a estimé qu'il faisait trop sombre pour continuer.
Avec Daniil Medvedev, il faut être sérieusement accroché. Avec le Russe, tout peut en effet se passer sur un court, y compris que le joueur exige d'arrêter un match alors qu'il se trouve peut-être à... deux jeux de la victoire. Même si Adrian Mannarino, une nouvelle fois mal embarqué (NDLR : Medvedev menait 4-2), dans la troisième manche, venait de recoller à 4-4, le numéro 3 mondial semblait en effet avoir match gagné lorsqu'il a dressé une sorte d'ultimatum à l'arbitre pour qu'il arrête la rencontre en raison de la visibilité que le "Tsar" estimait insuffisante alors que l'on avait tout juste dépassé 21h00, heure locale. Medvedev, qui avait remporté les deux premiers sets sur le même score (6-3) semblait pourtant pouvoir terminer le travail, même en y voyant un peu moins clair, tant Mannarino donnait l'impression de ne pas pouvoir inverser la situation. Le mieux classé des deux hommes, lui, en paraissait beaucoup moins sûr vraisemblablement, à moins que l'obscurité ne l'empêche réellement de pouvoir continuer de pratiquer ce tennis qui lui avait notamment permis de mener 5-0 dans la deuxième manche. Il n'empêche que la scène du protégé de Gilles Cervara en plein caprice sur sa chaise alors que le score de 4-4 n'autorisait pas de changement de côté et que le Français était venu lui aussi s'asseoir, la capuche de son sweat déjà posée sur sa tête, prêtait à rire. Et le dialogue davantage encore.
Medvedev : "Si tu ne veux pas arrêter le match, moi, je vais l'arrêter"
"Il fait trop sombre pour jouer", a débuté Medvedev, avant de mettre une vraie pression à l'homme de chaise en jouant la carte du... temps morts médical, quelques minutes après que son adversaire lui a demandé s'il pouvait faire appel au physiothérapeute le premier ("Daniil, ça ne te dérange pas si j'appelle le physio maintenant"). "Soit tu arrêtes, soit j'appelle le physio, et comme je vais lui demander de m'examiner en-dessous de la ceinture, je vais devoir sortir et tu devras arrêter le match", a ainsi déclaré le Russe à l'arbitre sans sourciller. Mais auparavant, le numéro 3 mondial avait clairement fait comprendre à son interlocuteur qu'il obtiendrait gain de cause, qu'il le veuille ou non. "Si tu ne veux pas arrêter le match, moi je vais l'arrêter. Et autant arrêter maintenant, parce que sinon, on va arrêter dans dix minutes." Medvedev a obtenu ce qu'il désirait, et les deux hommes, qui s'affrontent là pour la septième fois (le Francilien mène 4-2, dont 3-1 sur herbe) se retrouveront vendredi (ou samedi), peut-être pour deux jeux seulement. On ne le souhaite évidemment pas à Mannarino.