Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 15 juillet 2023 à 22h59
Malgré sa troisième défaite de rang en finale d'un tournoi du Grand Chelem, Ons Jabeur est la première Nord-Africaine (hommes et femmes) à atteindre ce niveau. A l'échelle du continent, seule l'Afrique du Sud s'était signalée.
Dames
Elle était la seule inspiration possible pour Ons Jabeur, depuis le premier de ses trois échecs en finale, l'an passé déjà à Wimbledon (elle s'était aussi inclinée dans la foulée à l'US Open) : la Sud-Africaine Renée Schuurmann était, jusqu'en juillet 2022 donc, la seule joueuse du continent africain à avoir atteint la dernière marche d'un tournoi du Grand Chelem. C'était à l'Open d'Australie 1959, une défaite sèche en deux sets contre la locale Mary Carter Reitano (6-2, 6-3). Jabeur reste donc la seule Africaine finaliste dans l'ère Open, la seule aussi à avoir pris un set puisqu'elle avait remporté la première manche la saison dernière contre Elena Rybakina à Londres (3-6, 6-2, 6-2).
Messieurs
Il y a beaucoup plus de références du côté masculin, majoritairement anciennes et là aussi exclusivement sud-africaines, puisqu'il est difficile de citer le triple vainqueur Jaroslav Drobny (Roland-Garros 1951 et 1952, Wimbledon 1953) naturalisé égyptien mais qui a aussi été tchécoslovaque puis suisse et britannique. On commencera alors en toute logique par Johan Kriek, lauréat de l'Open d'Australie en 1981 et 1982 (sur gazon) et qui a ensuite été naturalisé américain, dès le mois d'août 1982. C'est le seul vainqueur africain de l'histoire.
Eric Sturgess a lui atteint la finale de Roland-Garros en 1947 et 1951, Ian Vermaak également en 1959 ainsi que Cliff Drysdale la même année à l'US Open (sur gazon), ainsi que Kevin Curren à l'Open d'Australie en 1984 (sur gazon) battu par Mats Wilander, mais aussi bien plus récemment Kevin Anderson à l'US Open 2017 puis à Wimbledon 2018. Il avait été à chaque fois dominé en trois sets, respectivement par Rafael Nadal et Novak Djokovic.