2017 : Quand Federer battait le record de titres à Wimbledon

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 28 juin 2022 à 16h56

En 2017, Roger Federer avait remporté le Grand Chelem anglais pour la huitième fois, battant ainsi le record de Pete Sampras.

"Je crois que vous auriez rigolé si en début d'année je vous avais dit que j'allais remporter deux titres du Grand Chelem cette saison." Le 16 juillet 2017, dans la salle de presse de Wimbledon, Roger Federer était tout simplement radieux. Et pour cause : il venait de dominer, en trois sets secs et 1h41 de jeu, Marin Cilic en finale (6-3, 6-1, 6-4), et de s'adjuger le Majeur londonien pour la huitième fois de sa carrière. De quoi devenir le recordman de victoires au All England, devant le Britannique William Renshaw, entre 1881 et 1889, et, surtout, Pete Sampras (entre 1993 et 2000), l'une des idoles de jeunesse du Suisse.

"J'en suis d'autant plus heureux que Wimbledon a toujours été et sera toujours mon tournoi préféré", avait-il également rappelé. Le Bâlois revenait alors de très loin. Car lors de la précédente édition, en 2016, il s'était blessé à un genou lors de sa demi-finale perdue contre Milos Raonic (6-3, 6-7, 4-6, 7-5, 6-3). Il avait ensuite dû se faire opérer, déclarant forfait pour le reste de la saison et manquant notamment les Jeux Olympiques, son grand objectif de l'année. Mais il allait donc revenir très fort en 2017, s'adjugeant d'abord l'Open d'Australie en dominant Rafael Nadal à l'issue d'une finale épique.

Très ému en 2003

Et si Federer a donc remporté son 19e Grand Chelem à Wimbledon, quelques mois avant son 20e, à Melbourne, c'est aussi à Londres qu'il a gagné son premier Majeur, en 2003. Alors âgé de 21 ans, il débarque dans la capitale anglaise sans réelle grande référence en Grand Chelem, après avoir échoué à deux reprises en quarts de finale en 2001, à Roland-Garros puis à Wimbledon. Mais il va tout écraser sur son passage lors de cette édition 2003, ne lâchant qu'un petit set durant toute la quinzaine, au troisième tour contre Mardy Fish, avant de dominer Mark Philippoussis en finale (7-6, 6-2, 7-6), pour devenir le premier Suisse de l'histoire à remporter un tournoi du Grand Chelem.

"Je ne pensais pas que je pourrais gagner un tournoi du Grand Chelem un jour", réagit alors le jeune loup, qui portait encore un catogan et avait du mal à cacher ses émotions. Après un deuxième titre en Majeur acquis en Australie, il revient à Wimbledon en 2004 avec le statut de grand favori, et l'étiquette de numéro un mondial. Ce statut, il l'assume pleinement, en dominant Andy Roddick en finale (4-6, 7-5, 7-6, 6-4). Un adversaire américain qu'il retrouve à nouveau l'année suivante en finale, pour le même résultat, cette fois en trois manches (6-2, 7-6, 6-4).

Les revanches contre Nadal

« Rodgeur » va poursuivre sa moisson les deux années suivantes (2006 et 2007), à chaque fois contre Rafael Nadal. Deux revanches après ses deux finales perdues à Roland-Garros contre l'Espagnol quelques semaines plus tôt. Après une victoire en quatre sets en 2006 (6-0, 7-6, 6-7, 6-3), il est poussé au cinquième set par le futur roi incontesté de Roland un an plus tard (7-6, 4-6, 7-6, 2-6, 6-2). Tout proche de l'emporter, le « Taureau de Manacor »  arrivera à ses fins en 2008 (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7), infligeant à Federer sa première défaite en finale de Wimbledon au bout de la nuit.

Mais il se rattrapera l'année d'après, face à sa victime préférée : Andy Roddick. Pourtant, l'Américain vendra chèrement sa peau, s'inclinant lors d'un match à suspense et conclu par le plus long cinquième set de l'histoire en Grand Chelem (5-7, 7-6, 7-6, 3-6, 16-14). Il remporte par la même occasion son 15e titre en Majeur, et bat au passage le record de Pete Sampras. Federer devra ensuite patienter deux années supplémentaires pour s'imposer une nouvelle fois à Londres.

Sorti en quarts en 2010 et en 2011, par Tomas Berdych et Jo-Wilfried Tsonga, il va s'adjuger son septième et avant-dernier Wimbledon en 2012. Après avoir écarté Novak Djokovic, alors numéro un mondial, pour leur tout premier affrontement sur gazon, il est opposé en finale à Andy Murray et s'impose en quatre manches (4-6, 7-5, 6-3, 6-4), validant son retour au sommet du classement ATP. Et il attendra donc cinq années supplémentaires avant de triompher de nouveau lors de son Grand Chelem préféré. Pour la huitième et dernière fois ?

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