Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 20 mai 2025 à 11h15
Victorieuse d'un « sacré combat » au premier tour des qualifications de Roland-Garros, la Française Margaux Rouvroy a ensuite dénoncé la violence des parieurs sur les réseaux sociaux.
Elle était « à bout ». En panne de confiance après quatre défaites consécutives, à Rouen, Oeiras (Portugal), Saint-Gaudens et Zagreb (Croatie), Margaux Rouvroy a renoué avec le succès lundi au premier tour des qualifications de Roland-Garros. Mais ce fut tout sauf une partie de plaisir. Opposée à la Japonaise Haruka Kaji (219e mondiale), celle qui pointe cette semaine au 248e rang du classement WTA a eu besoin de trois manches et près de 3h40 de jeu pour s'imposer au bout du suspense (6-7[7], 7-5, 7-6[3]).
Pour la troisième année consécutive, la Francilienne de 24 ans se retrouve donc au deuxième tour des qualifications du Grand Chelem parisien, un écueil qu'elle espère enfin franchir mercredi, contre la Serbe Nina Stojanovic. En attendant, Rouvroy a pu savourer, elle qui était forcément aux anges après avoir remporté ce « sacré combat », et a pu compter sur l'appui des supporters français : « Les fans m'ont beaucoup aidé, surtout dans le troisième. »
« Je trouve ça fou que personne ne fasse rien »
Interrogée par Tennis Actu, la Seine-et-Marnaise a aussi évoqué un mal qui gangrène le tennis, et qu'elle n'est pas la première à dénoncer : les paris sportifs, et le comportement, souvent plus que limite, des parieurs sur les réseaux sociaux, où ils s'en prennent régulièrement aux joueuses et aux joueurs, parfois très violemment.
« On est tous et toutes des cibles, a-t-elle déploré. Je trouve ça fou que ce soit normal d'être insulté et harcelé après un de nos matchs, même quand on gagne. Je trouve ça fou que personne ne fasse rien. On insulte notre famille, on nous souhaite la mort, des choses violentes... Personnellement, je n'ouvre même pas les messages. Ça pourrit un peu mes photos Instagram avec les commentaires, mais ça ne me touche pas. J'essaie de prendre du recul. J'ai déjà envoyé des messages pour que ça se stoppe, mais je ne trouve pas qu'il y ait beaucoup d'initiatives mises en place. » Un regret évoqué par beaucoup d'acteurs du circuit.