Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 31 mai 2023 à 23h26
Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont tenté de relancer la machine, malheureusement sans succès, avec une nouvelle élimination au premier tour de Roland-Garros. La deuxième d'affilée, dans un contexte difficile.
Elle sera longue et difficile à aller chercher, la qualification pour Paris 2024 tant désirée par Nicolas Mahut... et peut-être un peu moins par Pierre-Hugues Herbert. Après les différents déboires post-Covid de ce dernier, similaires à ceux connus par Novak Djokovic car l'Alsacien a refusé de se faire vacciner, puis surtout sa blessure au genou en juin 2022, les deux hommes ont quasiment passé un an sans pouvoir jouer ensemble. Battus au premier tour de Roland-Garros l'an dernier, ils n'ont malheureusement pas fait mieux en perdant mercredi au super tie-break face aux Américains Marcos Giron et Mackenzie McDonald (5-7, 6-3, 7-6).
En se retrouvant seulement pour le Challenger de Bordeaux il y a deux semaines, ils avaient repris des repères en réussissant à enchaîner deux victoires avant de s'incliner en demi-finales. Mais cette fois, la marche était trop haute pour ceux qui ont remporté deux fois Roland-Garros, en 2018 et encore en 2021 - ainsi que l'US Open 2015, Wimbledon 2016, l'Open d'Australie 2019 et deux Masters en 2019 et 2021. Mahut, qui a connu treize associations différentes en seize tournois cette saison, doit rejouer un tournoi sur herbe avec son compère historique, mais pas Wimbledon qu'il disputera avec le Néerlandais Lloyd Glasspool. Reste à voir ce qu'il en sera de la tournée américaine, avec l'US Open en ligne de mire...
"Paris 2024 est bien loin", confiait "P2H" à Bordeaux (pour So-tennis.fr). Mahut lui-même n'y croit qu'à moitié : "Si on n'a pas les mêmes objectifs, il faudra qu'on se pose. Dans ce cas, j'essaierai de finir cette saison du mieux que je peux. Et pour l'année prochaine, dans ce cas de figure, il faudra que je me stabilise beaucoup plus, pour être plus performant." Car Pierre-Hugues Herbert, de son côté, veut aussi retrouver de l'allant en simple, retombé au 401eme rang mondial. Lui-même l'admet, "on est un peu dans une impasse".