Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 27 mai 2023 à 21h13
Alizé Cornet jouera en troisième sur le Central dimanche contre Camila Giorgi, un premier tour pas évident pour lancer son 19eme Roland-Garros d'affilée. La Française fait partie des meubles mais continue de savourer.
Et de 65 ! Alizé Cornet va disputer son 65eme tournoi du Grand Chelem consécutif, améliorant son propre record qu'elle détient depuis l'US Open l'an dernier (elle dépassait alors Ai Sugiyama). Et c'est bien à Roland-Garros qu'elle aligne le plus de participations, puisque ce sera sa 19eme participation de rang sur la terre battue parisienne (une de plus qu'en Australie, deux de plus qu'à l'US Open et trois de plus qu'à Wimbledon). Depuis 2005, elle n'a atteint que deux fois la deuxième semaine, deux huitièmes de finale en 2015 et 2017, mais c'est bien l'an dernier qu'elle a disputé le seul quart de finale de sa carrière lors d'un tournoi du Grand Chelem (en Australie). Alors...
"Je regarde toujours ça avec mes yeux d'enfant"
"Je prends semaine par semaine. Je joue quand j'ai envie de jouer. Oui, en ayant 33 ans cette année, de toute façon, la fin est proche. Après, je n'ai pas de date butoir. Je me laisse vivre un peu et ça fait du bien. Arriver sur le Central, c'est un rêve de gosse que l'on réalise à chaque fois. Oui, on retourne un peu en enfance et il y a cet esprit du jeu qui reprend le dessus. On joue au tennis, on regarde autour de soi. On se dit qu'on y est arrivée, ça fait 19 fois que je vis ça mais malgré tout, je regarde toujours ça avec mes yeux d'enfant. J'essaie vraiment de m'émerveiller au maximum."
Et comme tout un chacun, la Niçoise ne voit pas le temps passer : "Jamais je ne pensais que j'atteindrais le top 100 pendant autant d'années, que je jouerai autant d'années de suite, que j'aurais autant de souvenirs, de matchs, de défis et que je serai encore là à 33 ans... Mais quand on a quinze ans, on n'y pense pas, on ne songe pas au futur. Et puis, en un claquement de doigts, les années passent." Elle dit savourer ce Roland-Garros comme si c'était le dernier, tout en ne sachant pas ce que l'avenir réserve. Une formule qui, depuis un an ou deux, ne fonctionne plutôt pas trop mal. Un peu plus concentrée tout de même sur le tennis que sur l'écriture, devenue son deuxième métier, elle assure être plus détendue en profitant de toute cette sacrée expérience accumulée.