Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 mai 2023 à 23h19
Même si tout est rose pour Thiago Seyboth Wild mardi, après son exploit face à Daniil Medvedev (7-6, 6-7, 2-6, 6-3, 6-4) à Roland-Garros, sa personnalité recèle déjà sa part de trouble. Le jeune Brésilien, en brillant, doit apprendre à l'assumer.
Thiago Seyboth Wild, vainqueur de l'US Open juniors en 2018, n'avait jamais réussi à confirmer jusqu'alors. Sa victoire de mardi contre Daniil Medvedev, en cinq sets, va peut-être lancer sa carrière au plus haut niveau. Mais à 23 ans, reprendre la lumière des projecteurs déterre aussi automatiquement des dossiers pour le moins gênants. Le Brésilien a ainsi été questionné sur une affaire de violences conjugales, dont l'accuse son ex-petite amie depuis deux ans. Condamné à reverser une pension en juin 2022 (comme le révèle UOL Esporte), le dossier reste en suspens depuis. Sa réponse a été cinglante : "Ce n'est pas une question qu'on devrait poser là, ni à personne. Ce n'est pas à vous de décider si c'est l'endroit pour en parler ou pas. Vous pouvez écrire ce que vous voulez. D'ailleurs, je n'ai jamais été marié, donc laissez tomber tout ça !" On a vu plus convaincant...
De quoi refroidir l'enthousiasme du plus beau jour de sa vie, comme il l'exprime lui-même : "Je n'ai pas de mot pour décrire ce que j'ai ressenti quand j'ai gagné ce match. J'étais tellement heureux !" Fan invétéré de Rafael Nadal, il a sans doute réussi la partie la plus sauvage de sa vie, afin de justifier pleinement son deuxième patronyme : "Je ne sais pas combien de fois j'ai entendu cette blague, mais elle ne vieillit jamais..." Bien sûr, c'est aussi le souvenir de Gustavo Kuerten qui revient quand un Brésilien s'enflamme à Roland-Garros : "Au Brésil, 'Guga' est une idole pour tout le monde, pour n'importe quel joueur de tennis. C'est une personne que l'on admire. Son héritage dans ce tournoi est très particulier. On ne voit pas beaucoup de gens qui ont gagné ce tournoi trois fois. Je prends cette énergie de sa part pour rêver grand."