Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 09 juin 2025 à 08h30
Après une finale de Roland-Garros qui l'a vu passer très près de la victoire avant de s'incliner au bout du suspense, Jannik Sinner a préféré tirer du positif de sa performance même s'il concède avoir une pointe de regrets.
Jannik Sinner a pu y croire. Arrivé à Roland-Garros comme tenant du titre de l'US Open et de l'Open d'Australie, le numéro 1 mondial a eu trois balles de match dans la quatrième manche avant de céder au jeu décisif de la cinquième face à Carlos Alcaraz. S'il a admis en conférence de presse que « celle-là fait mal » et qu'il « n'y a pas grande chose à dire » à ce sujet, le natif de San Candido s'est toutefois réjoui de son niveau de jeu. « Je suis heureux de ma progression et d'être capable d'être l'un des deux joueurs présents sur un match d'un tel niveau, a confié Jannik Sinner dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Mais le résultat final fait mal. » Ne cachant pas avoir été « déçu de la fin du quatrième set, avec ces trois balles de match et d'avoir servi pour le titre », le numéro 1 mondial a assuré qu'il « ne pense pas aux occasions manquées » et « recommence à zéro » durant un match.
Sinner : « Un match physique, un match mental »
« Au début du cinquième set, je pouvais encore changer les choses mais maintenant c'est fini, on ne peut rien changer », a ajouté celui qui ne peut « pas passer (son) temps à pleurer ». « Je vais avancer », a-t-il affirmé. Au terme d'une finale longue de quasiment cinq heures et demie d'un combat de tous les instants, Jannik Sinner a volontiers confié que « ce match est incomparable » par rapport à ce qu'il a pu vivre jusqu'ici. Ne cachant pas qu'il était fatigué tout comme Carlos Alcaraz, le Transalpin a évoqué « un match physique, un match mental » dont il veut tirer du positif. « Je suis malgré tout heureux d'être capable d'évoluer à ce très très haut niveau, on l'a vu il y a des années sur d'autres joueurs et aujourd'hui (dimanche), c'était moi sur le terrain, a confié le numéro 1 mondial. Je ne pensais pas au fait que ce soit une finale, je prépare mes matchs en me disant que j'ai le gars d'en face à battre, un gars à la fois. Et là c'était Carlos Alcaraz. » Revenu de suspension à temps pour le Masters 1000 de Rome au début du mois de mai, Jannik Sinner a rappelé qu'il avait « préparé un Grand Chelem avec seulement un tournoi sur terre ».
Sinner : « Le niveau est encore plus équilibré »
Mais il avait senti une progression depuis le rendez-vous devant son public, qui l'avait vu céder en finale face à ce même Carlos Alcaraz. Pour conclure, l'Italien est revenu sur ces trois mois loin du circuit professionnel, lui qui ne cache pas avoir « vécu des moments difficiles, une période où seulement (lui) et (son) entourage savaient comment se passaient les choses ». Après trois mois « compliqués à gérer », Jannik Sinner assure être revenu avec l'envie de gagner mais « ça fait encore plus mal de perdre comme ça », dans un match difficile à comparer avec la demi-finale entre les deux hommes l'an passé. « Cette année, c'était différent, ce qui veut dire que lui aussi s'est amélioré, le niveau est encore plus équilibré, a conclu le natif de San Candido. Donc, ça fait mal. Je le répète, on va aller de l'avant. » Ce qui passera par le gazon en vue de Wimbledon, tournoi lors duquel il n'a jamais fait mieux qu'une demi-finale.