Roland-Garros (F) : Première pour Jabeur, expéditive contre Pera

Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 05 juin 2023 à 12h27

Déjà parvenue en quarts de finale dans les trois autres tournois du Grand Chelem, Ons Jabeur n'avait encore jamais dépassé le stade des huitièmes de finale en revanche à Paris. C'est désormais chose faite après la victoire aisée (6-3, 6-2) de la Tunisienne, expéditive ce lundi face à l'Américaine Bernarda Pera, incapable de gagner ne serait-ce qu'une seule fois son service.

Première pour Ons Jabeur (28 ans). Devenue l'une des meilleurs joueuses du monde, la Tunisienne a signé des performances de choix dans tous les tournois du Grand Chelem. La meilleure joueuse de l'histoire du tennis arabe a en premier lieu disputé deux finales en Majeur : à Wimbledon et à l'US Open, les deux fois en 2022. En janvier 2020, juste avant que la pandémie de Covid-19 ne paralyse le monde, elle avait atteint les quarts de finale, lors de l'Open d'Australie. En revanche, à Paris, la native de Ksar Hellal attendait son heure. C'est peut-être pour cette année. Jabeur, qui n'avait encore jamais dépassé le stade des huitièmes de finale, s'est en effet qualifiée ce lundi pour les quarts de finale. Ce qu'elle n'était encore jamais arrivée à faire en cinq participations au tournoi. L'ancienne numéro 2 mondiale redescendue à la 7eme place a de surcroît fait très forte impression face à une Bernarda Pera qui l'a certes grandement aidé en multipliant les fautes directes, notamment en revers. La tête de série numéro 7, qui n'a pas eu besoin de forcer son talent lors de ce huitième de finale, en a profité pour surclasser aisément (6-3, 6-1 en à peine plus d'une heure) la 36eme au classement, jamais à pareille fête depuis le début de sa carrière dans un Grand Chelem (NDLR : elle n'avait jamais fait mieux que le troisième tour), ce qui l'a visiblement fortement crispée, à moins que ce ne soit le jeu de Jabeur (et notamment ses amorties) qui l'ait fait complètement déjouer.

Jabeur : "La troisième a été la bonne"

Ainsi, la joueuse de 29 ans, tout de suite prise à la gorge par une Tunisienne qui a maîtrisé son sujet du premier au dernier point et a particulièrement brillé en retour, n'a même pas réussi à remporter une fois son service (huit breaks concédés !). C'est dire le calvaire qu'elle a vécu lundi face à celle qui n'a pas caché son bonheur, ensuite au micro de Marion Bartoli, de poursuivre sa route Porte d'Auteuil, où l'attend un quart de finale nettement dans ses cordes face à l'Espagnole Sorribes Tormo ou à la Brésilienne Haddad Maia. "Je m'étais arrêté deux fois au quatrième match. La troisième est la bonne, exactement comme mes matchs sur le court Philippe-Chatrier. J'espère que pour les finales en Grand Chelem, la troisième sera la bonne également." Un trophée dans un tournoi du Grand Chelem constitue en effet toujours un plafond de verre pour Jabeur, qui espère le briser au plus vite. Pourquoi pas cette année à Paris. Trois victoires la séparent encore de ce Graal.

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