Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 05 juin 2023 à 23h52
Disqualifiée dimanche avec sa partenaire de double, la Japonaise Miyu Kato a pleuré lundi et exprimé son incompréhension.
Une rencontre de double dames fait beaucoup parler à Roland-Garros ces dernières heures. Cela est très rare pour être signalé. Il ne s'agit pas de deux stars qui évoluent ensemble ou d'anciennes joueuses sur le retour pour une pige à la Porte d'Auteuil. On parle-là d'un duo indonéso-japonais dont la disqualification a traversé la journée de dimanche . Après avoir lancé involontairement une balle sur la tête d'une ramasseuse de balles sur le court numéro 14, Miyu Kato et Aldila Sutjiadi, qui menaient face à la paire constituée de Sara Sorribes Tormo et Marie Bouzkova, ont déchanté et quitté la compétition, sous la pression des opposantes qui auraient témoigné de manière exagérée quant aux douleurs de la jeune ramasseuse. Auteure du geste malencontreux, Kato a alors fondu en larmes.
La Japonaise a encore pleuré sous l'émotion ce lundi après avoir retrouvé les courts avec bonheur, victorieuse en double mixte avec l'Allemand Tim Püth sur le même court 14. Face à la presse, Miyu Kato n'a pu retenir ses larmes avant même de prendre la parole. Elle a alors quitté la conférence de presse avant d'y revenir. « Avec ce qui s'est passé hier (dimanche), je n'ai pas du tout réussi à me concentrer aujourd'hui (lundi). Je n'ai pas pu avaler grand-chose depuis hier. Heureusement, mon coéquipier Tim était là aujourd'hui pour moi. Sans lui, je n'y serais clairement pas arrivée », a confié la jeune femme selon des propos traduits par L'Equipe.
Kato ne comprend pas l'attitude de ses adversaires « pour envenimer la situation »
« Quoique je vous dise, la réalité c'est que ma balle l'a touchée. C'est la vérité. Je ne peux rien dire de plus que m'excuser auprès d'elle, de ma partenaire, des gens qui étaient là pour nous, des spectateurs et du tournoi. Je m'attends à une amende, voire une pénalité exemplaire. Je ferai face à mes responsabilités. Aujourd'hui, tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis reconnaissante que le public ne m'ait pas huée à ma sortie du court hier. La seule chose que je regrette, et je ne m'étendrai pas plus, c'est que normalement, on met à disposition des joueurs, après tous leurs matches, les images du match. Or, hier, elles n'étaient pas disponibles. Je ne sais pas si c'était volontaire ou pas, mais apparemment on ne veut pas nous les montrer. Du coup, je ne peux qu'exprimer ma vision. Je ne pense pas que ma balle ait atteint violemment la ramasseuse », a poursuivi Kato qui n'a pas compris l'attitude ses adversaires « pour envenimer la situation ». « On m'a dit que la balle l'avait atteinte au cou ou un peu plus bas car elle se tenait la cage thoracique. Je ne sais pas pourquoi mes adversaires, qui étaient dos à la ramasseuse, ont témoigné qu'elle avait été touchée à la tête et pourquoi elles ont dit qu'elle saignait. Je crois qu'elle ne saignait pas », a détaillé la Japonaise de 28 ans.
Cornet : « C'est injuste, c'est une mauvaise décision »
Kato a vu son prize money de 21 500 euros être retiré comme ses 110 points. Une décision regrettable pour Alizé Cornet. « C'est injuste, c'est une mauvaise décision. J'espère que le tournoi va lui rendre son argent, a lancé la Française après son élimination en double dames . Le contraire serait fou. Ça n'aurait pas dû arriver. Hier (dimanche), on a atteint un sommet d'injustice. Surtout Kato ! Elle s'excuse presque de vivre. Se faire disqualifier pour ça... Quand j'y pense, ça me donne envie de tout casser. Elle pleurait... Je déteste l'injustice. L'arbitre a vraiment fait une énorme erreur. Il s'est fait influencer par les autres joueuses. Le tournoi devrait présenter ses excuses à Kato. Ils l'ont disqualifiée ! »