Roland-Garros 1925 : Début des Internationaux de France avant les Quatre Mousquetaires

Roland-Garros 1925 : Début des Internationaux de France avant les Quatre Mousquetaires©Media365

Marie Mahé, Media365 : publié le mardi 29 mars 2022 à 16h00

Roland-Garros a été créé en 1925. Durant cette décennie, les Internationaux de France font parler d'eux, avec les Quatre Mousquetaires : René Lacoste, Jean Borotra, Henri Cochet et Jacques Brugnon.

Il y a presque cent ans. En 1925, étaient créés les Internationaux de France de tennis et ce n'est que depuis 1928 qu'ils se tiennent dans le stade Roland-Garros. Cet événement, organisé par la Fédération française de tennis, succède alors à l'époque au Championnat de France créé en 1891. A cette époque, il était réservé aux joueurs inscrits dans des clubs français, qu'ils soient français ou bien alors étrangers. Les sites qui alternaient pour accueillir l'événement étaient le Stade Français, le Parc de Saint-Cloud et le Racing Club de France, à la Croix-Catelan. Max Decugis a remporté le tournoi pas moins de huit fois, entre 1903 et 1914. En 1925, le prestigieux événement prend un nouveau tournant. A l'époque, côté français, c'est l'âge d'or. Chez les dames, comment ne pas évoquer Suzanne Lenglen, qui a, depuis, donné son nom à l'un des courts principaux du site où est encore joué aujourd'hui le Grand Chelem, sur terre battue. Lenglen a remporté pas moins de six titres, et plus précisément entre les années 1920 et 1926.

Suzanne Lenglen puis Simonne Mathieu

A l'époque, elle est une véritable vedette et la première dans ce sport. Comme la Française s'est imposée en 1925, elle est donc considérée comme étant la toute première lauréate des Internationaux de France. Après avoir donc récidivé en 1926, Suzanne Lenglen voit ensuite une première étrangère lui succéder l'année suivante. En effet, en 1927, c'est la Néerlandaise Cornelia Bouman qui remporte alors le tournoi. Mais cela ne signifie pas pour autant la fin de la domination pour les Françaises. Après Suzanne Lenglen, place à Simonne Mathieu. Cette dernière a également, mais plus récemment, donné son nom à l'un des courts du côté de Roland-Garros. Durant sa carrière, elle est parvenue à disputer pas moins de huit finales sur la terre battue parisienne. La première étant intervenue lors de l'année 1929. Et à force de persévérer, Simonne Mathieu a donc fini par triompher, mais au bout de sa septième finale et une première victoire enregistrée lors de l'année 1938, avant de conserver son titre en 1939. Soit la dernière finale avant la Seconde Guerre Mondiale.

Les Quatre Mousquetaires raflent tout

A l'époque de Suzanne Lenglen, chez les messieurs, on note l'émergence de quatre hommes en particulier. Et non des moindres, puisqu'il s'agit alors des fameux "Quatre Mousquetaires". Ces derniers ne sont autre que René Lacoste dit "le Crocodile", Jean Borotra dit "le Basque bondissant", Henri Cochet dit "le Magicien" et Jacques Brugnon dit "Toto". En tout, de 1922 à 1932, en ce qui concerne le tournoi en simple, les quatre hommes compilent un total de dix titres. Ils sont à l'origine du stade dédié à la défense de leur titre acquis en 1927 en Coupe Davis. Ce fameux stade porte le nom de Roland-Garros. 1927 est la seule édition de la Coupe Davis où les quatre hommes ont alors été tous réunis. Cinq autres titres ont ensuite suivi, jusqu'en 1932. En 1929, lors de la finale, René Lacoste ne peut être présent, pour des raisons de santé. Le Français avait alors ensuite arrêté, dans la foulée, sa carrière. Dans l'équipe, c'est le jeune Christian Boussus, souvent appelé le "cinquième mousquetaire", qui le remplace. En ce qui concerne les tournois du Grand Chelem, en simple et en double, leur nombre de titres s'élève à 40.

1934, la fin des Quatre Mousquetaires

Dans le détail, cela donne 18 en simple ainsi que 23 en double. A noter notamment leur impressionnant série de onze tournois majeurs consécutifs remportés, et plus précisément entre l'édition 1926 des Internationaux de France et l'édition 1929 du tournoi de Wimbledon. En 1933, Henri Cochet était alors passé professionnel, tandis qu'en 1934, c'est l'année qui marque véritablement la fin d'une époque et des "Quatre Mousquetaires", puisque Jacques Brugnon, plus âgé que ses trois autres comparses, décide de prendre sa retraite sportive, après une toute dernière sélection avec l'équipe de France. De son côté, Jean Borotra a joué en double jusqu'en 1947. Mais pourquoi portaient-ils alors ce surnom de "Quatre Mousquetaires", cette référence au roman "Les Trois Mousquetaires" d'Alexandre Dumas ? Tout simplement car cela faisait référence à l'esthétique de leur tennis, qui rappelait notamment et fortement le maniement de l'épée. Ce terme pour les désigner a fait son apparition pour la toute première fois en 1926, de la bouche de l'ancien champion américain Henry Slocum, la veille de la finale de la Coupe Davis.

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