Nadal était " en mode survie " à cause de l'humidité

Nadal était " en mode survie " à cause de l'humidité©panoramic, Media365

Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le vendredi 03 juin 2022 à 21h35

Vainqueur sur abandon d'Alexander Zverev en demi-finale de Roland-Garros après plus de trois heures de jeu, Rafael Nadal a reconnu que les conditions très humides ne l'avaient pas aidé à développer son meilleur tennis.

En raison de la pluie qui s'est abattue sur Paris en début d'après-midi, la demi-finale de Roland-Garros entre Rafael Nadal et Alexander Zverev a dû se dérouler sous le toit du court Philippe-Chatrier, et c'est sans doute la raison principale pour laquelle l'Espagnol a connu les pires difficultés à déployer son jeu habituel, si bien qu'après seulement qu'après 3h06 de jeu, le score n'était que de 7-6, 6-6 en faveur de l'homme aux 21 Grands Chelem lorsque le joueur allemand a été contraint à l'abandon après s'être tordu la cheville droite. En conférence de presse, "Rafa" a bien sûr regretté la blessure de son adversaire, à qui il souhaite de revenir le plus vite possible sur le circuit, mais il a également évoqué les conditions de jeu qui l'ont grandement perturbé.

Nadal : "C'est un miracle pour moi, ce premier set"

« Les conditions sont les plus lentes que j'ai vues depuis très longtemps ici à Roland-Garros, parce qu'il y avait beaucoup d'humidité cet après-midi. Et quand il y a beaucoup d'humidité, les balles sont très grosses, c'est très difficile de mettre de l'effet, et de les lifter aussi. Les conditions n'étaient donc pas idéales pour moi. C'est pour cela que je n'ai pas réussi à créer le jeu que je voulais, pour le dominer. D'ailleurs, lui, il a commencé le match d'une façon fulgurante. Et c'est un miracle pour moi, ce premier set. Mais j'étais là, je me battais, j'essayais de trouver des solutions à chaque moment. Il voyait, il ressentait que mes coups, mes balles, n'avaient pas l'effet escompté que, normalement, j'arrive à mettre dans les coups que je décoche, ni contre son coup droit, ni contre ses revers. Quand je jouais le long de la ligne, ou lorsque j'essayais de l'excentrer en décroisant, mes balles ne rebondissaient pas comme d'habitude ici. Donc lui, il arrivait à se remettre en position. Et c'était pareil aussi quand j'essayais de viser son revers, qui est aujourd'hui quasiment l'un des meilleurs sur le circuit. Avec ces conditions, je n'ai pas pu le repousser, et lui, il frappait à chaque fois des balles bien propres, et moi ce que je faisais, c'est que j'étais surtout en mode survie. Je sais que lorsque je joue dans ce genre de conditions, je souffre un peu plus physiquement. Cela m'est arrivé en Australie contre Shapovalov. Et aujourd'hui, c'était encore comme ça, ce n'était pas complètement dingue, mais je souffrais, enfin tous les deux, on souffrait. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas pendant tout le match, même si le niveau de tennis était très élevé, de bons points. Lorsque les balles sont lentes, les conditions sont lourdes, il y a beaucoup d'humidité, alors dans ce cas-là physiquement, on souffre plus. » Pas de chance pour lui, ce sont à peu près les mêmes conditions qui sont attendues dimanche (70% d'humidité à 15h00). Mais le roi de la terre battue en a vu d'autres...

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