Rédaction Media365, publié le mercredi 01 juin 2022 à 13h43
La directrice de Roland-Garros Amélie Mauresmo a tenu une conférence de presse ce mercredi matin, lors de laquelle elle est longuement revenue sur la difficile programmation des sessions de soirée. Morceaux choisis.
Des matchs qui finissent très tard
« C'est sûr que ce n'est pas simple. Je suis dans ma première année. J'apprends beaucoup de choses, en termes de programmation notamment. C'est certain que l'horaire des matchs du soir peut effectivement poser des questions. Le bilan, on le fera à la fin. Est-ce qu'on se dit 10 matchs, avec le jour de repos après, voire deux pour Rafa, finalement ça passe ou pas ? Je n'ai pas la réponse pour l'instant. En étant dans le tournoi, c'est plus un peu jour après jour. Au final, ils (Zverev et Alcaraz) ont fini vers quelle heure hier ? Vers 20h00, 20h15 ? En gros, pour hier, on aurait pu gratter une demi-heure, à peine, en fait. On sait que Roland-Garros finira de toute façon plus tard que, historiquement, où c'était la nuit qui mettait fin à tout cela. »
Problème de transports pour les spectateurs, de manque de sommeil pour les téléspectateurs...
« À mon sens, il y a un vrai intérêt, tant sur place que devant sa télé, pour un grand nombre de personnes, de pouvoir suivre le tennis après le boulot. Ce sont les retours que j'ai et que l'on a. Il n'y avait plus métro à la sortie du stade ? Là, on n'a pas prévu de choses particulières. C'est clair qu'il faut que l'on s'organise autrement. Est-ce avec la ville de Paris, pour peut-être pousser plus loin le système de métros tout simplement, ou de bus, de façon globale ? » Pour les téléspectateurs, j'ai moins de recul, mais ce que je peux voir quand même, c'est qu'il y a un certain nombre de retours que j'ai de gens qui me disent : « C'est top, parce que moi, je bosse. Roland-Garros, je peux généralement regarder le week-end. Après, en semaine, je ne peux pas regarder. Les matchs, le soir, c'est généralement terminé ». Du coup, il y a ça. J'entends, je ne suis pas en train de défendre coûte que coûte ces sessions de soirée. Mais, on n'est pas encore à l'heure du bilan.
Un seul match féminin en soirée
« Ce n'est pas un regret au vu des confrontations que l'on avait et de ce que l'on voulait présenter à des spectateurs qui viennent voir un match unique. Sur ce point, c'est vrai que c'était plus compliqué en ayant un seul match de programmé, un match de femmes, clairement. Dans l'ère dans laquelle nous sommes en ce moment, et en tant que femme, aussi en tant qu'ancienne joueuse, je ne me sens pas mal ou je ne trouve pas ça injuste de dire qu'aujourd'hui, il y a plus d'attrait pour les matchs masculins. »
Le casse-tête de la programmation de Djokovic-Nadal
« On le sait, c'était difficile, tout le monde le voyait venir. J'ai l'impression qu'il n'y avait pas de bonne solution dans cette histoire. Effectivement, pour toutes les autres programmations, c'était assez clair ce qu'il fallait faire. Là, c'était plus flou. Beaucoup de discussions, d'échanges, plein de sujets, plein de pression évidemment sur ce point-là puisque tout le monde attendait de savoir la décision qui allait être prise. On a tout mis dans la balance. On était dans le gris plus que dans le blanc ou le noir, clairement. En gros, on a fait ce que l'on a pu. »