Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 19 mai 2022 à 15h53
La nouvelle directrice de Roland-Garros, Amélie Mauresmo, veut réussir un défi précis cette année pour sa première à la tête du tournoi.
Si le tennis français risque de grandement souffrir une nouvelle fois sur la quinzaine de Roland-Garros qui s'ouvrira dimanche, compte tenu du triste état du haut niveau avec peu de résultats et de joueurs dans les cimes de la hiérarchie (il n'y aura par exemple aucun tricolore tête de série pour la première fois), les choses ont bougé à sa tête. Depuis plusieurs mois, un nouveau président de la FFT officie (Gilles Moretton) et une nouvelle tête s'est imposée à la direction du plus célèbre tournoi de l'Hexagone et du monde. Guy Forget ayant démissionné, lassé de ne pas avoir de contact avec le nouveau patron de Fédération, Amélie Mauresmo a été nommée en fin d'année dernière comme directrice de Roland-Garros.
Trois mois, pour « vraiment bien me faire une vision de ce qu'est l'événement de l'autre côté de la barrière »
A 42 ans, l'ancienne numéro 1 mondiale découvre son nouveau rôle qu'elle a mis du temps à appréhender. « Je suis arrivée avec quelques idées et certitudes mais aussi avec un esprit très ouvert, à vouloir échanger, partager et comprendre les rouages d'un tel événement. Je pense que tout le monde a ressenti que je ne suis pas arrivée en dictatrice... Cela m'a pris du temps, je dirais trois mois, pour vraiment bien me faire une vision de ce qu'est l'événement de l'autre côté de la barrière de joueuse. Aujourd'hui, c'est plus concret », souligne Mauresmo dans les colonnes du Figaro, jeudi. A la barre du deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison, la Française veut apporter sa patte et réussir notamment les sessions nocturnes mises en place depuis l'an dernier.
Mauresmo : « Ce n'est pas rien 150 000 billets à vendre en plus mais cela se passe vraiment bien »
« On a équipé le court Philippe-Chatrier d'écran LED, cela va nous permettre de scénariser mieux les choses, je pense notamment aux sessions de soirée qui sont notre challenge cette année. J'ai vraiment envie de les réussir. Ce n'est pas rien 150 000 billets à vendre en plus mais cela se passe vraiment bien », se réjouit la patronne des Internationaux de France qui veut aussi aller plus loin. « Mon objectif à moyen terme, c'est d'élargir la palette de gens qui peuvent se rendre à Roland-Garros. Dès cette année, 2 400 billets ont été donnés à des associations pour les qualifications qui sont accessibles pour 10 euros pour les moins de 25 ans. Et en deuxième semaine, on propose les billets pour les courts annexes à 20 euros. Je sais bien que les billets pour les grands courts et les finales resteront à un prix plus élevé mais je veux que chacun puisse vivre un Roland-Garros équilibré entre la tradition et la modernité. J'aime bien ce mot équilibre », détaille Amélie Mauresmo qui précise que « cela se passe bien » avec Moretton et Amélie Oudéa-Castéra, la directrice générale de la FFT.