Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 31 mai 2023 à 21h43
Alexander Zverev, Corentin Moutet, Caroline Garcia et tant d'autres, presque tout le monde à vrai dire... Ils sont encore très nombreux à contester les arbitres de chaise à Roland-Garros face à une trace qu'ils estiment mal jugée.
La terre battue et l'arbitrage vidéo, c'est un peu le petit village gaulois qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. Puisque la balle laisse une trace, ça reste la seule surface où les juges de ligne et l'arbitre de chaise sont sollicités afin de déterminer de quel côté donner le point. Mais les polémiques s'accumulent tout de même, au fur et à mesure des mois et des tournois, d'autant que le fameux "hawk-eye" est utilisé par la télévision pour donner l'information aux téléspectateurs.
Azémar : "On est décideurs, on va voir"
Pour Franceinfo, le juge-arbitre Rémy Azémar assurait encore le mois dernier de l'indépendance de Roland-Garros en tant que tournoi du Grand Chelem : "Il n'y a rien qui nous touche dans l'immédiat. On est décideurs de ce qu'on souhaite mettre en place. On va voir comment les choses vont évoluer, mais il ne faut pas se presser. Tant que l'arbitrage humain tient la baraque, on est un peu moins concernés de manière directe."
Dès 2020, Stefanos Tsitsipas, Dominic Thiem ou Denis Shapovalov se sont exprimés en faveur de l'arbitrage vidéo généralisé sur tous les types de terrain, ce qui sera d'ailleurs le cas sur l'intégralité du circuit ATP à partir de 2025... sauf Roland-Garros, qui pourrait donc continuer à faire comme il l'entend. Et il ne faudrait pas pousser bien longtemps Novak Djokovic pour qu'il l'exprime de manière tout aussi claire... Pour Dominic Thiem, "ce ne sont même pas des erreurs de l'arbitre, parce que parfois on ne voit même pas la marque c'est trop difficile, surtout après un set parce qu'on nettoie les lignes et on passe le filet". L'arrivée du "hawk-eye" à Roland-Garros, à terme, semble inéluctable. Le seul panache sera de tenir le plus longtemps possible.