Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 02 juin 2022 à 23h36
Martina Trevisan a gêné Coco Gauff jeudi, à l'occasion de la deuxième demi-finale féminine à Roland-Garros. Un souci de timing vocal sur lequel les deux joueuses sont revenues après la rencontre, survolée par l'Américaine.
Le début du match entre Coco Gauff et Martina Trevisan, jeudi, a été brièvement interrompu par l'Américaine. Celle-ci s'est émue de la longueur des cris de son adversaire sur deux points précis. "Ce n'est pas le volume qui était un problème. Elle ne l'a pas tant fait après. Je suis sûre que si vous regardez la vidéo, vous verrez qu'elle était encore en train de frapper la balle. Donc ce n'est pas vraiment le volume, mais plutôt la longueur du cri. Ce n'est pas que c'était fort. Je ne connaissais pas les règles, donc j'ai demandé à l'arbitre si elle avait le droit. Ce à quoi elle m'a répondu : 'Ce n'est pas forcément qu'elle n'a pas le droit...' C'est surtout quand j'étais en revers, je l'entendais."
Trevisan : "En plus, je faisais moins de bruit que d'habitude !"
Fort sympathique dans la foulée, ce qu'on a d'ailleurs pu constater également sur la poignée de main à la fin de la rencontre, Coco Gauff assure qu'il n'y a aucun problème et qu'elle adore l'Italienne. Confirmant sa nouvelle vision des choses, plus détachée - ce qui lui réussit plutôt bien -, la jeune prodige de 18 ans a donc tout de même été perturbée de manière très ponctuelle. Trevisan n'a pas trop compris quand l'arbitre l'a interpellée : "Je n'avais rien à changer. J'ai toujours joué comme ça. Et personne ne m'a jamais rien dit ! Pour moi, ça allait. J'ai pensé qu'il valait mieux que je continue à faire quelque chose qui lui faisait peur, donc pour moi, il n'y avait pas de problème."
La 59eme joueuse mondiale, qui sera 26eme la semaine prochaine, assure ne pas avoir été perturbée : "C'est vraiment étrange. C'est ma manière de jouer, ce n'était pas réservé à elle. Et en plus, je faisais moins de bruit que d'habitude ! Donc vous pouvez imaginer..." Une dernière note d'humour qui dédramatise encore un peu plus cet épisode, rappelant les plus belles heures de Maria Sharapova, Victoria Azarenka ou Monica Seles, autres crieuses invétérées du circuit WTA à travers les âges. L'histoire ne dira pas si Coco Gauff l'aurait aussi bien pris si le scénario n'avait pas été aussi parfait pour elle, avec ce succès aisé en deux manches (6-3, 6-1).