Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 13 avril 2023 à 15h39
En plein avis de tempête, elle aussi, la Fédération Française de Tennis et surtout son président Gilles Moretton tentent de faire front.
Gilles Moretton a réuni l'ensemble de ses employés jeudi à 10h, à la Fédération Française de Tennis (selon les informations de RMC Sport). En attendant de savoir quelle fut la teneur des échanges, c'est une étape supplémentaire dans le feuilleton de plus en plus embarrassant au sein duquel se retrouve le patron de la FFT. En poste depuis 2021, il a été mis en cause en février dans sa gestion des finances mais aussi son management présumé harcelant, ce qui aurait entraîné une vague de départs.
Si ces révélations n'ont pas fait l'objet de plaintes judiciaires en interne, ce n'est pas le cas concernant un système présumé de revente illégale de billets autour de Roland-Garros, qui a conduit Anticor (association anticorruption) à déposer un signalement auprès du Parquet National Financier. Ce sont bien des membres de la FFT qui ont enclenché la procédure, ce qui laisse augurer de la potentielle étendue des dégâts en interne.
A propos de son comportement avec les salariés mais aussi de ce volet financier, il s'est défendu (pour L'Equipe) : "Je sais comment je suis : exigeant et ambitieux pour la Fédération. Mais je ne suis pas ce qui est décrit dans la presse. J'ai survécu à une campagne électorale affreusement violente face à Bernard Giudicelli. C'était la guerre, la guerre ! Je vois resurgir les boules puantes. Il y a eu de la diffamation et on invente de la corruption, du détournement de fonds publics et la terreur à la Fédé. À un moment donné, je dis stop, stop ! (...) Il y a eu, c'est vrai, dix ou onze licenciements pour faute et faute grave. Forcément, tout ça a déteint sur l'ambiance. Mais très sincèrement, je ne pense pas que les méthodes soient brutales."