Burel, la magie continue

Burel, la magie continue©Media365

Thomas Siniecki, Media365, publié le jeudi 01 octobre 2020 à 16h59

C'est confirmé, les éclairs proviennent des jeunes pousses françaises cette année à Roland-Garros. Clara Burel, 19 ans seulement et 349eme mondiale, s'est imposée en deux sets contre Kaja Juvan jeudi, au deuxième tour (7-6, 6-2).

Moins de 24 heures plus tard, Clara Burel a pris exemple sur son aînée Caroline Garcia. A l'image de cette dernière mercredi soir contre Aliaksandra Sasnovitch, la remarquable benjamine du clan français a su sortir gagnante d'un premier set au couteau face à Kaja Juvan, avant de réussir à enfoncer le clou au deuxième. Dans la première manche, il y a d'abord eu cette balle de double break manquée à 3-1, une volée facile expédiée dans le couloir. Puis le débreak de la Slovène à 4-3, le nouveau break à 5-5, encore le débreak dans la foulée... Et surtout ces deux balles de set sauvées dans le jeu décisif !

Burel, toujours parfaite de constance et d'agressivité malgré le passage ô combien délicat, a alors enchaîné quatre points de suite. Dans la foulée, au début du deuxième set, elle sauve quatre balles de break sur ses deux premiers jeux de service. Puis ne manque pas, elle, la cible sur sa première opportunité à 2-1 (et rebelote à 4-1). En dépit de cette fameuse peur de gagner à 5-1, 30-0, où elle s'est subitement délitée, la Bretonne a su se ressaisir dès le jeu suivant. La revanche est prise face à Juvan, qui l'avait battue il y a deux ans en finale des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Même si ce n'est évidemment pas le sentiment qui occupe l'esprit de Burel dans un moment aussi féérique... C'est la première fois depuis 1985 qu'une joueuse française atteint le troisième tour à l'occasion de sa première participation.

"Je n'ai pas l'impression de réaliser, je suis encore un peu stressée de la fin de match un peu chaude, où je me suis un peu tendue, résume-t-elle calmement, et pourtant très à chaud, encore sur le court (sur France 2). Ce n'est pas facile à décrire, je suis juste heureuse. Ce n'est que de la joie. On apprend beaucoup de ces matchs, surtout de ces difficultés à conclure. Je vais bien retenir ça pour éviter de le faire lors des prochains tours." Elle aussi a bien parlé des prochains tours, au pluriel. Comme Caroline Garcia. Son troisième, déjà, l'opposera à Shuai Zhang, malheureusement tombeuse d'Alizé Cornet. Cette fois, ce sera sur un grand court. On ne lui souhaite pas, mais elle sera peut-être le dernier espoir tricolore samedi.

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