Open d'Australie : Sinner, ce "baron roux" qui éblouit l'Italie

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 29 janvier 2024 à 14h35

La presse italienne n'a d'yeux que pour Jannik Sinner lundi, au lendemain de sa première victoire finale en tournoi du Grand Chelem face à Daniil Medvedev, à l'Open d'Australie.

La Gazzetta dello Sport n'avait aucun envoyé spécial présent à l'Open d'Australie, contrairement à L'Equipe (deux en début de tournoi, plus un correspondant supplémentaire). Pourtant, nous n'avions clairement pas la même chance de bénéficier d'une vague telle que celle déclenchée par Jannik Sinner, qu'on voyait voir venir depuis la fin de saison dernière et ses exploits au Masters puis surtout en Coupe Davis. Pas le choix pour le média transalpin sportif de référence, il fallait se rattraper. C'est donc tout naturellement que Jannik Sinner a pris la une du fameux journal rose : "Le roi du tennis, un garçon en or."

Le Corriere della Sera : "Sinnerlandia, la terre de tous les possibles"

Nos confrères de La Gazzetta, peut-être un peu honteux de leur absence à Melbourne, lui dédient ses 19 premières pages (!) et le comparent volontiers à Alberto Tomba (ski), Marco Pantani (cyclisme) et Valentino Rossi (moto), l'inscrivant ainsi au panthéon de leur sport national : "Il en est le patron, il a déjà écrit l'histoire à 22 ans et il émane de lui une fraîcheur, une force, une classe et un charisme." Les médias généralistes ne manquent pas non plus de saluer le phénomène, à l'image du Corriere della Sera qui évoque "Sinnerlandia, la terre de tous les possibles où on peut vivre ses rêves s'ils sont touchés par la baguette magique de Jannik Sinner".

Le premier quotidien du pays insiste dans sa métaphore, "Sinnerlandia est destinée à s'étendre" sous l'égide de son "enthousiaste baron roux, qui prolonge le rêve". Le ton est à peine moins idéologique pour La Stampa : "Il a eu la patience de construire un grand résultat, le courage de savoir attendre. Le regarder, c'est aussi découvrir qu'on est différents de la perception qu'on peut avoir de nous." Vous avez quatre heures. Jannik Sinner, lui, a quinze ans pour s'offrir le palmarès le plus grandiose possible.

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