Open d'Australie : Qui est Learner Tien, la nouvelle pépite américaine ?

Open d'Australie : Qui est Learner Tien, la nouvelle pépite américaine ? ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 16 janvier 2025 à 21h34

Formidable vainqueur de Daniil Medvedev (6-3, 7-6, 6-7, 1-6, 7-6), le jeune Learner Tien sera le prochain adversaire de Corentin Moutet.

C'est incontestable, Learner Tien apporte un sacré vent de fraîcheur à l'occasion de cet Open d'Australie. Par son niveau de jeu, celui qui lui a permis d'éliminer Daniil Medvedev au bout de quasiment cinq heures de combat - après avoir déjà été finaliste du Masters NextGen fin décembre -, mais aussi par la simplicité de son discours sur le court à 3h du matin en heure locale. Il a notamment assuré que s'il avait abrégé le quatrième set en le perdant 6-1, c'est parce qu'il avait "envie de faire pipi". Un sens du show très américain, bien sûr, et qui a conquis tout le public australien encore présent sur la Margaret Court Arena (et les téléspectateurs du monde entier).

Son père n'a "jamais voulu être ce type qui hurle et crie sur le terrain"

Ce n'est pas pour rien qu'il se prénomme Learner, soit littéralement un enseignant, mais bien parce que sa mère Huyen était prof de maths. D'ailleurs, ils ont prénommé sa soeur... Justice, cette fois en hommage au métier d'avocat du père Khuong. Les deux parents de Learner ont fui la guerre du Vietnam vers les Etats-Unis et la Californie. Et les voilà donc géniteurs d'un top 100 mondial assuré, puisqu'il sera au pire 97e après cet Open d'Australie. A seulement 19 ans, il y a de fortes chances que ça ne s'arrête pas là... Dans l'histoire du tennis américain, seul Pete Sampras avait fait mieux que lui en se qualifiant à 18 ans pour le troisième tour à Melbourne. Et sur les quatre tournois du Grand Chelem réunis, il n'y avait pas eu plus jeune représentant de son pays à ce niveau (troisième tour) depuis Donald Young à l'US Open 2007.

Son père a été son premier coach, mais jamais à la dure comme il l'expliquait au New York Times cet été : "Je n'ai jamais voulu être ce type qui hurle et crie sur le terrain. Je vois des joueurs de tous les niveaux crier vers les tribunes après leurs parents. Comme ça doit être frustrant... Ils doivent ensuite s'asseoir dans la même voiture et dîner à la même table." Selon le joueur, c'est tout simplement la proximité des courts de tennis gratuits et publics qui lui a permis de s'entraîner autant, suivant la trace de papa et maman qui aimaient taquiner la balle jaune. Et le talent fit le reste.

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