Open d'Australie : Herbert, "avec Djokovic, se sent extrêmement seul"

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 08 janvier 2022 à 13h53

Le feuilleton Novak Djokovic, quant à sa participation ou non à l'Open d'Australie, continue de prendre une tournure de plus en plus politique. Pierre-Hugues Herbert, qui a également fait le choix de ne pas se vacciner, témoigne.

Pierre-Hugues Herbert a acté depuis le mois dernier son forfait pour l'Open d'Australie, puisqu'il refuse pour le moment de se faire vacciner contre le Covid. "Mon avenir professionnel n'a pas l'air flamboyant, regrette-t-il, pas loin d'être fataliste, pour L'Equipe. L'étape suivante, c'est de potentiellement ne plus jouer au tennis. J'espère ne jamais en arriver là."

"J'ai le sentiment d'être respectueux des choix de tout le monde"

Le Français se pose donc logiquement comme un des rares soutiens de Novak Djokovic : "Quand on est sportif, notre corps est notre outil de travail. On prend des décisions au quotidien pour être le plus performant. On a vu des sportifs avec des réactions un peu bizarres, à la suite du vaccin. Est-ce qu'on a le droit de se laisser le temps ? De se poser encore des questions ? De ne pas vouloir qu'on nous force la main ? De continuer à pouvoir travailler ? Apparemment, pas trop. Et lui a un rapport au corps encore plus fin que moi. C'est quelqu'un qui en a fait une arme de guerre. On le voit par sa souplesse, entre autres. Tout est calculé, dans tout ce qu'il mange. C'est un style de vie. On en a discuté au Masters ensemble. Et pour le coup, on se sent extrêmement seuls sur le circuit."


Vainqueur de cinq titres du Grand Chelem en double (avec Nicolas Mahut), "P2H" continue d'être régulièrement tiraillé : "Il n'y a pas un matin où je me dis : 'Allez, arrête, lâche l'affaire, ce n'est pas grave. Pense à toi." Mais il y a une voix de l'autre côté qui te dit : 'Mais pourquoi ?' Pourquoi est-ce qu'on m'oblige ? Qu'est-ce qu'on va m'obliger à faire plus tard ? J'ai le sentiment d'être quelqu'un de respectueux des choix de tout le monde, celui de se faire vacciner ou pas. Je ne me sens pas proche des gens qui peuvent aller dans la rue, qui crient au complot ou à la puce injectée. Je ne suis pas un anti-vax."

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