Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 03 novembre 2022 à 23h46
Corentin Moutet sera aux portes du top 50 mondial la semaine prochaine (51eme), pour le meilleur classement de sa carrière puisqu'il n'avait jamais intégré les 60 premiers. Eliminé après une drôle de nuit magique, il fait le bilan d'un tournoi mouvementé.
Couché vers 5h30 du matin, sur le court dès 19h30, c'en était assurément un peu trop pour Corentin Moutet, surtout quand l'adversaire se nomme Stefanos Tsitsipas. "Je n'ai quasiment eu que des longs matchs dans ce tournoi, donc forcément je le paie un peu. C'était compliqué de dormir, je ne faisais que penser au match..." Pour rappel, le jeune Français (23 ans) avait terminé son match précédent contre Cameron Norrie peu après trois heures du matin (6-3, 5-7, 7-6), par la grâce d'un programme très étiré... "J'avais pris du café avant la rencontre, pour ne pas m'endormir. Donc j'ai plutôt fait micro-sieste sur micro-sieste. Je n'étais pas frais au réveil, mais sans courbature, c'était plutôt une fatigue de fond." La semaine aura été décidément bien mouvementée pour le huitième-finaliste du dernier US Open.
La semaine dernière, il a en effet été évincé par la FFT (Fédération Française de Tennis) en raison de son comportement, ce qui le prive de finances pour son entraîneur. "Le plus triste, c'est que je ne vais plus travailler avec Laurent Raymond alors qu'on bossait très bien. Personne n'est parfait, j'ai certains défauts qu'on n'apprécie pas... C'est leur choix. S'ils veulent me soutenir, tant mieux, sinon je le ferai avec des gens qui croient en moi. Je vais faire ce que je peux. On m'a annoncé ça deux jours avant le tournoi, donc ce n'était pas l'idéal pour s'organiser." Surpris, car il a croisé des dirigeants qui le soutenaient encore récemment, Moutet reste quand même tout à fait lucide sur l'environnement du tennis : "Je vais croiser plein de gens qui croiront en moi quand ils en auront besoin, puis qui me laisseront. Ce n'est pas vraiment injuste, c'est le business, c'est comme ça."