Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 11 avril 2023 à 19h04
Touché au poignet gauche en tout début de match contre Stefanos Tsitsipas, ce mardi au 2eme tour de Monte-Carlo, Benjamin Bonzi a été contraint à l'abandon après cinq jeux dans cette partie. Le Grec, qui menait 4-1, poursuit sa route. Le tournoi se poursuivra en revanche sans aucun Français.
Il n'y a déjà plus de Français en lice sur les courts de la Principauté (depuis 1985, jamais plus la France n'avait aligné trois représentants uniquement). Benjamin Bonzi, excellent la veille contre l'Espagnol Zapata Miralles, rêvait de redonner le sourire aux Bleus après la défaite très difficile à avaler d'Ugo Humbert contre Lorenzo Sonego un peu plus tôt dans la journée en faisant chuter le double vainqueur sortant Stefanos Tsitsipas. Au lieu de cela, le dernier Tricolore en course a tenu cinq jeux. Alors que le Grec, qui avait breaké d'entrée, menait 4-1, Bonzi, touché le jeu précédent au poignet gauche, a été forcé d'abandonner. Manipulé au changement de côté par le soigneur, inquiet, qui l'avait invité à ne pas prendre de risque, le Gardois a repris la rencontre avec un strap pour tenter de masquer la douleur, mais incapable de frapper des revers, il a très vite fait signe à plusieurs reprises à son box, et en particulier à son entraîneur Lionel Zimbler qu'il ne pouvait pas continuer. Après 21 minutes de jeu, le Gardois qui avait disputé à Pune en début de saison sa première finale sur le circuit et avait de nouveau atteint la finale, chez lui à Marseille en février, un mois après s'être offert l'une de ses plus belles victoires, à Melbourne contre l'Espagnol Pablo Carreno Busta, alors 17eme mondial, a donc jeté l'éponge, en croisant déjà les doigts pour que les examens qu'il passera très vite ne lui annoncent pas une mauvaise nouvelle.
Bonzi : "Ca a fait clac"
"Je ne sais pas si c'est le tendon qui a roulé sur l'os, mais ça a fait clac. Ca faisait déjà mal ce matin, ça fait mal quand tu appuies, ça pique un peu", avait fait savoir le 48eme mondial au kiné, en se demandant si "ça sentait bon ou pas" et quelle était "la limite pour arrêter". Le spécialiste lui avait alors répondu que si la douleur persistait et que si "ça lui faisait mal en revers", il valait mieux arrêter tout de suite ("le ligament peut être touché sans être arraché". Bonzi, très prudent, a écouté le conseil à la lettre. Malheureusement pour lui, la douleur a persisté. Il faut juste espérer que la blessure du joueur de 26 ans qui revenait déjà d'une autre blessure (aux adducteurs) ne sera pas trop grave, et ne le privera pas de Roland-Garros. En attendant, Tsitsipas, qui ne s'attendait pas à pareil premier match, poursuit sa route. Qualifié pour le troisième tour sans avoir eu à s'épuiser, il affrontera Jarry ou Popyrin.