Thibaut Simon, Media365, publié le lundi 28 avril 2025 à 21h23
Depuis l'arrivée de l'arbitrage électronique, les joueurs et joueuses du circuit professionnel assistent à des erreurs commises par le système. Jusqu'à sortir leur téléphone pour confronter les arbitres.
Mal embarqué dans son duel face à Davidovich Fokina en 16e de finale du Masters 1000 de Madrid (6-2, 1-0), Alexander Zverev a renversé l'Espagnol pour s'imposer en trois sets (6-2, 6-7[3], 6-7[0]) après un combat de près de trois heures. Mais un fait de jeu a marqué cette rencontre entre les deux joueurs. À 5-4 pour l'Allemand, une balle courte fait venir Davidovich Fokina au filet. Le revers coupé de l'Espagnol semble frôlé la ligne et sortir, mais la balle est annoncée bonne par l'arbitre. Enfin par l'arbitrage électronique. Sûr de lui et convaincu que cette balle sort du terrain, Zverev se dirige vers l'arbitre de chaise, Mohamed Lahyani. Ce dernier, expliquant qu'il ne peut pas descendre vérifier la marque en raison de l'automatisation de l'arbitrage, confirme le point pour l'Espagnol.
Les téléphones à la mode
Agacé, Zverev s'en va chercher son téléphone pour prendre en photo la marque. Averti pour ce geste, l'Allemand a partagé la photo sur ses réseaux sociaux. Après observation du cliché, on se rend compte que le doute persiste. Cette scène rappelle également la situation vécue par Aryna Sabalenka au tournoi de Stuttgart. Contre Elise Mertens, la numéro 1 mondiale a sorti son téléphone au changement de côté à 4-3, alors que la Belge avait confirmé son break. Sur un coup droit d'attaque, la balle annoncée faute par l'arbitre - descendue pour vérifier et confirmer la décision - n'était pas de l'avis de Sabalenka. La Biélorusse a fait comme son homologue allemand et a été avertie. De quoi remettre en cause l'arbitrage électronique.
Arbitrage électronique : une remise en question nécessaire ?
Ces deux exemples ne sont pas isolés sur le circuit professionnel. Des erreurs qui parfois se répètent. « Je pense qu'il y a eu un dysfonctionnement du système d'arbitrage électronique. Je pense qu'il y a eu une erreur à ce moment-là », a expliqué Zverev en conférence de presse après son match face à l'Espagnol. Sans vouloir remettre en cause le système, ni l'arbitre du jour, l'Allemand a souhaité interpellé l'ATP et l'organisation. Pour lui, la balle était sortie de 4 voire 5 cm et la règle empêche les arbitres d'intervenir directement, devant faire une confiance presque aveugle au système. Le système d'arbitrage électronique semble s'installer de plus en plus, même sur terre battue. Jusqu'à remplacer les arbitres de chaise ?