Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 04 avril 2025 à 21h22
Une partie de golf sans réel but, c'est pour le moment inconcevable pour Rafael Nadal, qui doit encore digérer sa retraite du (très) haut niveau.
Rafael Nadal était de passage dans l'université sportive qui porte son nom près de Madrid. Il en a profité pour s'exprimer et explique notamment à quel point il lui est difficile, sans surprise, de gérer ses premiers mois d'inactivité d'un strict point de vue sportif : "J'ai perdu mon esprit de compétition et ça me met en colère. Je vais jouer au golf et je ne suis pas assez concentré... Je ne comprends pas qu'on joue sans objectif. Je me suis toujours considéré comme un compétiteur et un combattant, je préfère ça à la victoire facile."
"Ce qu'on voit sur le court, c'est le reflet de sa propre vie"
Au niveau physique, s'il admet que son corps ralentit, il précise aussi qu'il tolère bien cet arrêt un peu brutal, lui qui a été miné toute sa carrière par les blessures et n'a quasiment pas pu jouer un seul match de toute l'année 2023 (de l'Open d'Australie jusqu'à Brisbane en janvier 2024, avant un nouveau forfait à Melbourne). "Je n'ai jamais eu un ego surdimensionné. Je n'ai jamais pensé aux chiffres et je suis satisfait d'avoir terminé, sachant que j'ai donné tout ce que je pouvais."
Face aux étudiants, le Majorquin a aussi rappelé l'importance du mental qui le caractérise tant : "J'étais un joueur avec une grande capacité de maîtrise de soi, je ne me frustrais pas sur le court. Et quand on a ces capacités, c'est ce qui permet de trouver des solutions. Ce qu'on voit sur le court, c'est le reflet de sa propre vie." A 38 ans, celui qui remporté quatorze fois Roland-Garros a enfin délivré son point de vue au sujet de la professionnalisation du sport : "A mon époque, je voyageais seul avec mon entraîneur. Et depuis dix à quinze ans, les joueurs évoluent avec une équipe plus large de professionnels spécialisés. Personnellement, je partageais ces moments avec mon entraîneur, mon kiné, mon attaché de presse et souvent mon agent." Et pas de nutritionniste, de préparateur physique ou de coach mental, également de plus en plus présents.