Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 08 août 2023 à 18h25
Jean-Michel Leulliot, ancien journaliste sur les première et deuxième chaînes françaises, s'est éteint à 84 ans. C'est lui qui avait interviewé Yannick Noah sur le court central de Roland-Garros lors de son triomphe en 1983.
Après un dernier point gagnant de Yannick Noah contre Mats Wilander en finale de Roland-Garros en 1983 , il avait été le premier à aller sur le court pour aller recueillir les propos du héros français, son micro de TF1 dans les mains. Il s'agissait de Jean-Michel Leulliot, d'abord journaliste sportif mais aussi d'information générale. Ce dernier s'est éteint dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 84 ans. Il s'en est allé des suites d'une longue maladie selon son entourage familial.
Journaliste dans Stade 2 puis sur TF1
Figure du journalisme sportif télévisé dans les années 1970 et 1980, Jean-Michel Leulliot avait travaillé sur Antenne 2 et TF1. Fils de Jean Leulliot, organisateur de courses cyclistes et frère de Josette, organisatrice de Paris-Nice dans les années 1990, il avait couvert, outre Roland-Garros, de grands événements du monde du sport comme le Tour de France, les 24 heures du Mans ou les compétitions de ski et patinage. Il avait œuvré dans la célèbre et non moins culte émission « Stade 2 » en participant notamment au côté de Robert Chapatte aux premières années du magazine dominical, lancé en 1975.
Après la « 2 », il avait rallié la première chaine où il a fait l'essentiel de sa carrière. Suite à la privatisation de TF1 en 1987, Jean-Michel Leulliot avait occupé le poste de directeur des sports avant de passer en 1988 à l'information générale et la présentation du journal de 23 heures. Il avait été ensuite à la rédaction en chef de différents JT dans les années 1990, dont notamment ceux du week-end présentés par Claire Chazal. Après sa course folle auprès de Yannick Noah en 1983 à Roland-Garros, il avait confié au magazine L'Equipe en 2010 : « Je voulais recueillir ses impressions juste après la balle de match, mais son père est descendu sur le court et ils se sont jetés dans les bras l'un de l'autre. J'ai donc dû attendre la fin de leur étreinte pour interroger Yannick, au milieu de la cohue. Ce n'était pas facile, d'autant qu'il se méfiait beaucoup des journalistes ».