Leconte : "A Lyon, j'étais habité !"

Leconte : "A Lyon, j'étais habité !"©Panoramic, Media365
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Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 17 novembre 2023 à 17h40

Dans son autobiographie, Henri Leconte évoque sa carrière et le joueur et l'homme qu'il était, avec la maturité de ses 60 ans. Certains y verront une introspection, d'autres une mise à nue du champion français, qui se livre comme jamais. Le héros de la victoire des Bleus en Coupe Davis en 1991 s'est également longuement confié pour nous. L'ancien numéro 5 mondial revient notamment sur le plus grand moment de sa carrière.

Votre meilleur souvenir est-il votre victoire en Coupe Davis aux dépens des Etats-Unis, à Lyon en 1991 ?
Oh oui ! Lyon 1991 a changé ma vie. Tôt ou tard. C'est pour ça que j'ai écrit un documentaire (Les pas du Lyon) sur ça pour remercier toutes les personnes qui nous ont aidés à gagner cette Coupe Davis. Sans eux, on n'aurait jamais réussi.

On l'oublie souvent mais vous veniez d'être opéré du dos pour la troisième fois et vous ne deviez de surcroît pas jouer le simple...
C'est un week-end de folie qu'on n'oubliera jamais car je devais uniquement jouer le double. Yannick décide de me faire jouer en simple mais moi, j'étais déjà dans ma zone, je lui ai dit : « Oui, je sais, je vais jouer et je vais gagner. » Dans ma tête, je disais déjà que j'allais gagner.



Diriez-vous que vous étiez presque habités ce week-end-là ? Vous le premier ?
Je n'étais pas presque habité, j'étais habité et j'ai été habité pendant trois jours. Je pouvais courir et traverser le mur, le mur tombait. C'était quelque chose d'extraordinaire. J'avais déjà vécu ça sur un ou deux matchs, mais sur trois jours... C'était incroyable, exceptionnel !

Cette victoire contre Sampras que vous avez en plus de nouveau battu plus tard dans votre carrière est-elle votre plus belle victoire avec celle contre Boris Becker à Roland-Garros ?
Oh oui, bien sûr, et c'est bien de le dire, car j'ai confirmé l'année suivante à Bercy. Donc ce n'était pas juste un exploit d'un match.

Qu'est-ce qui vous a manqué pour être un plus grand champion encore et peut-être n°1 mondial ?
Ce sont toujours les petits détails. Déjà, ne pas être blessé car j'ai quand même eu trois hernies discales opérées, que j'ai été deux fois out six mois et trois mois la troisième fois. Je n'ai pas été épargné.

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