Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le vendredi 11 avril 2025 à 13h30
Il n'y a plus de juges de ligne sur terre battue, comme à Monte-Carlo. La nouvelle donne divise chez les joueurs.
Le choc tant attendu des quarts de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo entre Carlos Alcaraz et Arthur Fils se dispute vendredi sans arbitres tout autour du terrain. Ça, c'est fini... Il n'y a plus que l'arbitre de chaise qui reste en haut de son siège au milieu du court. Comme les autres surfaces, la terre battue est privée des personnes qui devaient scrupuleusement suivre la trajectoire des balles et indiquer si elles atterrissaient en dehors des limites du terrain. L'arbitrage électronique officie désormais comme sur le Masters 1000 disputé en Principauté, même si précisions toutefois que les juges de ligne seront encore présents cette année à Roland-Garros. La révolution est opérante et cela ne plait pas à tout le monde.
Fils : « Nous perdons le charme du tennis »
Comme certains acteurs de la petite balle jaune, Arthur Fils est mitigé. « Je pense que nous perdons le charme du tennis. Quand j'étais jeune, je me souviens des juges de ligne. Il y avait plus de vie sur le court, confie le Français à L'Equipe. Sur les courts en dur, ce n'est pas si grave, mais sur terre battue, vraiment, ils me manquent. C'est bien d'avoir l'avis de l'arbitre et de pouvoir regarder la marque. Parfois, les machines peuvent aussi faire des erreurs. C'est donc différent pour la terre battue. Je n'aime pas vraiment comme c'est maintenant... »
Medvedev : « J'ai l'impression que le système ne marche pas mal »
Éliminé sèchement jeudi par Alex de Minaur (2-6, 2-6) en 8es de finale après avoir sorti Alexandre Müller au bout de l'effort , Daniil Medvedev est, lui, fan de l'arbitrage électronique sur la surface ocre. « J'étais plus calme lors de mes 3 matchs ici cette année ! Même aujourd'hui, a dit le Russe après sa raclée contre l'Australien. On ne pense qu'à jouer au tennis. L'an dernier, si on regarde les matchs dans les détails, je ne me suis énervé que quand il y avait des fautes d'arbitrage. Ce n'était pas moi qui avais tort. C'étaient des vraies fautes... Je ne vis pas dans le passé. J'ai l'impression que le système ne marche pas mal. Au moins on ne peut pas discuter avec le système ! » En 2024, Medvedev n'avait pas apprécié des décisions lors de ses rencontres contre Gaël Monfils et Karn Khachanov. Le match entre Jannik Sinner et Stefanos Tsitsipas avait aussi suscité la polémique.