Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 06 février 2023 à 18h09
Dans son podcast "Advantage Connors", Jimmy Connors pousse un coup de gueule contre ceux qui avaient été les premiers à se féliciter de l'expulsion de Novak Djokovic de Melbourne l'année dernière et lui dressent aujourd'hui des louanges après son nouveau titre.
Jimmy Connors (70 ans) était déjà sanguin sur le court. Il n'a rien perdu de son comportement volcanique. Et au même titre que l'Américain n'était pas du genre à se taire du temps où il était encore joueur, il n'a pas non plus l'habitude de se freiner lorsqu'il a des choses à dire. Sauf que cette fois, il n'est plus en activité, et que c'est par son podcast "Advantage Connors" qu'il passe désormais pour faire connaître ses points de vue. Ainsi, l'ancien numéro 1 mondial ne comprend pas comment certaines personnes peuvent aujourd'hui faire des courbettes à Novak Djokovic alors que ces mêmes personnes avaient applaudi des deux mains l'année dernière quand le Serbe avait été expulsé d'Australie pour avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19. Pour "Jimbo", ces gens sont des hypocrites. "je déteste dire ça parce que ça donne l'impression que je suis en colère, mais je ne suis pas en colère. Je sais juste combien de ces personnes qui l'ont critiqué l'année dernière lui lèchent le c.. aujourd'hui. Tous", estime Connors, qui avait claqué la porte de Roland-Garros pendant cinq ans après que le président de la FFT de l'époque Philippe Chatrier l'a interdit de participer au tournoi en 1974 pour avoir participé à une exhibition uniquement pour l'argent avant le début de la compétition (il venait également de remporter l'Open d'Australie).
Connors : "Comme Joe Montana, Mohammed Ali ou Wayne Gretzky"
Et pour avoir vécu la situation, Connors sait combien Djokovic a dû faire preuve d'une grosse force mentale pour tenir le coup et résister à la tempête. "Le gars a défendu ses convictions, à tort ou à raison, certaines personnes vont dire qu'il faut aller à gauche, d'autres vont rester à droite ? Mais il a défendu ses convictions et il était prêt à s'y tenir, au point d'être mis au ban du jeu." Et c'est aussi pour ça que l'ancien champion US voit le Serbe comme "un putain de grand joueur". Connors va même plus loin dans ce même podcast. "Il n'a pas peur d'aller sur le terrain et de jouer le jeu, son jeu. Qu'il gagne ou qu'il perde. Il n'a pas peur de se mettre en danger. Il sait qu'il a une cible dans le dos. Encore plus maintenant. Tous les grands joueurs trouvent quelque chose qui les pousse à la limite. C'est ce qui motive des gars comme Joe Montana, Wayne Gretzky, Pete Rose et Mohammed Ali. Ils trouvent toujours quelque chose qui les pousse à aller plus loin et à continuer à donner le meilleur d'eux‐mêmes » La comparaison avec d'autres légendes du sport est évidemment volontaire. Et bien choisie.