Divers : Noah relaxé dans une histoire de fausse raquette

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 09 avril 2022 à 15h17

Yannick Noah a été relaxé par le tribunal de Versailles dans une histoire remontant à 1986 concernant une fausse raquette utilisée à Roland-Garros en 1983.

Décidément, il est pas mal question de justice et de tennis ces derniers temps. On a parlé de Boris Becker, qui était accusé de fraudes liées à sa banqueroute et qui a été déclaré coupable vendredi de 4 des 24 chefs d'accusation (l'audience pour le prononcé de la peine de l'Allemand se déroulera le 29 avril). Cette fois, il s'agit de Yannick Noah. Le Français était accusé par un fan de lui avoir vendu en 1986 une fausse raquette utilisée au cours de son sacre à Roland-Garros. Le jugement est tombé jeudi.

Aujourd'hui âgé de 61 ans, Noah a été relaxé par le tribunal de Versailles. En 1986, l'ancien numéro 3 mondial avait proposé, lors d'une vente aux enchères organisée par TF1 au profit de l'association Care France, une raquette qu'il avait dit avoir utilisée durant sa finale de Roland-Garros remportée en 1983 aux dépens du Suédois Mats Wilander en trois sets. Sur la base d'une attestation manuscrite signé du joueur, un grand fan de la petite balle jaune, un certain Pierre R., décédé en novembre 2020, l'avait achetée 12 000 francs de l'époque, soit près de 2000 euros. Mais l'outil de celui qui allait ensuite devenir capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis après avoir raccroché était jugé comme nullement utilisé par la star.

Une action « irrecevable » car « prescrite »

L'acquéreur de la raquette avait décidé de la faire expertiser avant de la vendre et un spécialiste de l'étude Drouot lui avait alors révélé que cette raquette de la marque Coq Sportif n'avait pas été sortie lors de cette édition 1983 de Roland-Garros. Pierre R. et sa fille avaient alors saisi le tribunal de Versailles pour que soit engagée la responsabilité de Yannick Noah, accusé d'avoir réalisé un faux document, et celle contractuelle de Care France, bénéficiaire de la vente aux enchères. Le duo demandait 35 000 euros de préjudice.


Une somme que les deux individus n'obtiendront donc pas. A l'issue de cette affaire jugée en février, le tribunal versaillais a indiqué jeudi cette action « irrecevable » car « prescrite ». La vente remonte en effet à 33 ans avant la saisine du tribunal. « Le tribunal a retenu notre argumentation. Cette action, plus de 30 ans après la vente, était évidemment trop tardive. Le reste n'était par ailleurs que fantasme », a confié William Bourdon, l'avocat de Noah qui s'était récemment fait remarquer pour un gros « craquage » après l'élimination du PSG en 8emes de finale de la Ligue des Champions face au Real Madrid.

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