ATP : Si Nadal se fait opérer, c'est la fin de sa carrière

A lire aussi

Thomas Siniecki, Media365, publié le samedi 21 août 2021 à 16h08

Carlos Moya a donné son point de vue à propos de la blessure chronique de Rafael Nadal, appuyé par un chirurgien spécialiste qui se montre plus précis et malheureusement encore plus pessimiste, au vu de la nature de la douleur.

Carlos Moya, pour la radio espagnole Onda Cero, a confirmé que Rafael Nadal souffrait "depuis des mois" : "Et sur les courts en dur, il souffre encore plus. A Washington, il boîtait pendant un set et demi... On savait que ça pouvait arriver, malheureusement on ne le reverra donc pas cette saison. La défaite face à Novak Djokovic, à Roland-Garros, l'a atteint mentalement. Mais le pire, ça reste les blessures physiques." Le Serbe s'était imposé en quatre manches en finale à Paris (3-6, 6-3, 7-6, 6-2), empêchant son adversaire espagnol de remporter son quatorzième titre du Grand Chelem sur la terre battue de la capitale.

Pour L'Equipe, le chirurgien orthopédique Gilbert Versier a expliqué le syndrome de Muller-Weiss dont souffre Rafael Nadal : "Ça touche généralement les gens qui ont les pieds plats. C'est congénital. Certains ont les pieds creux : l'arche, c'est-à-dire la distance entre la partie interne du pied et le sol, est très creusée. D'autres ont des arches complètement effondrées, avec un pied en valgus qui favorise ce genre de pathologie. Ça provoque une compression de l'os naviculaire, qui se nécrose. C'est la mort de l'os, il n'est pas rongé et a perdu sa vascularisation. Il a tendance à se condenser et à s'écraser un peu. Tout ça se passe sur la colonne du gros orteil, là où on a le maximum d'appuis."



L'ancien chef de service de l'hôpital de Vincennes, qui a notamment officié sur le Tour de France, révèle enfin pourquoi une opération est a priori impossible : "On bloque l'adaptation du pied au sol et le patient ne sera plus capable que de marcher. Il ne pourra plus courir. C'est pour ça qu'on retarde cette intervention et qu'on la réserve aux patients qui sont extrêmement douloureux et qui n'arrivent même plus à marcher correctement. Ce qui n'est pas son cas, bien sûr. Il y a des hauts et des bas avec un traitement conservateur (...) Ses semelles doivent être refaites au moins deux ou trois fois par an. Mais tout ce qui est chirurgical ne permet plus la pratique du sport à haut niveau."

Vos réactions doivent respecter nos CGU.