Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 13 octobre 2025 à 11h21
Après avoir remporté son premier Masters 1000, dimanche à Shanghai à l'issue d'une finale d'anthologie au même titre que l'histoire du tournoi gagnée aux dépens de son cousin Arthur Rinderknech, le Monégasque Valentin Vacherot (26 ans), 40e mondial ce lundi, ne cache pas qu'il va lui falloir un peu de temps pour réaliser.
Une cousinade pour le titre dans un Masters 1000. Aucun des deux cousins concernés, à savoir Valentin Vacherot, le vainqueur, et Arthur Rinderknech, le vaincu, n'aurait évidemment pu imaginer ce scénario complètement fou et grande première dans l'histoire du tennis à ce niveau. "Je vous aurais pris pour une folle, je ne vais pas mentir (...) Après ma défaite à Saint-Tropez, si on m'avait dit que j'allais gagner Shanghai, je n'aurais cru personne. Même il y a cinq jours encore", a immédiatement répondu Vacherot, amusé, à Marion Bartoli dimanche soir dans le cadre du "Bartoli Time" sur RMC Sport. Le Monégasque de 26 ans que personne ne connaissait avant qu'il ne provoque un véritable tremblement de terre sur la planète tennis n'a pourtant pas rêvé, pas plus que son cousin d'ailleurs, ni de la famille des deux hommes, qui a connu à cette occasion un moment de gloire là aussi inimaginable.
Le héros de la semaine, bien qu'aux anges, ne réalise pas pour autant. Le 40e mondial depuis lundi - il était 204e avant le tournoi - pense d'ailleurs qu'il va lui falloir un peu de temps avant de se rendre vraiment compte de ce qu'il vient de vivre. "Réaliser, c'est compliqué pour le moment. Cela va mettre quelques jours à se faire. Mais c'est exceptionnel ce que je suis en train de vivre, ça, c'est sûr", avoue cet habitué du circuit Challenger, qui n'était même pas sûr de disputer les qualifications à Shanghai et était passé tout près de l'élimination contre le Canadien Draxl, ce match qu'il devait impérativement remporter pour pouvoir se hisser dans le grand tableau.
Vacherot : "C'est comme si rien ne pouvait m'atteindre"
Et sans se douter encore qu'il allait enchaîner des exploits tous plus retentissants les uns que les autres. "Partager cette finale avec lui, c'est complètement fou. Personne n'aurait pu l'écrire, personne n'aurait pu le prédire, et personne ne nous l'enlèvera (...) C'est magnifique pour l'histoire comme pour nous deux. Il y a un vainqueur mais il y a une grande famille qui a gagné", poursuit le natif de Roquebrune-Cap-Martin. Ce dernier, qui estime devoir tout à son cousin - "si j'ai progressé autant ces dernières années, c'est avant tout grâce à lui (...) Je l'ai toujours regardé avec toujours cette envie de le rattraper" - avoue qu'il avait néanmoins senti que sa forme physique pouvait l'emmener très haut.
"Le facteur physique a eu un énorme aspect sur cette semaine pour moi. Sur ces neuf matchs, j'en ai joué six en trois sets, en perdant le premier set dans tous. C'est comme si rien ne pouvait m'attendre sur tous ces matchs. Je me sens aussi bien sur cette fin de match qu'au premier tour (...) Le physique, plus encore que le tennis, a eu énormément d'impact sur ces deux semaines". Avec donc pour apothéose venue d'ailleurs, cette finale entre cousins. Avec du recul, Vacherot reconnaît qu'il était impossible pour lui de l'aborder comme une autre finale.
Vacherot : "Ca fait quand même quelque chose de très drôle d'avoir Arthur en face"
"Ce n'était pas la plus facile des finales à aborder d'avoir mon cousin en face. Même si on est des compétiteurs et que l'on veut faire abstraction de tout ça et jouer le match comme un autre, ça fait quand même quelque chose de très drôle pour moi d'avoir Arthur en face pour débuter ce match. D'autant qu'une finale est toujours différente à appréhender qu'un autre match. Une finale, il y a toujours cette petite saveur en plus."
Vacherot espère en revivre beaucoup, contre son cousin ou un autre adversaire cette fois, peu importe. Pour le moment, il n'est sûre que d'une chose : il pourra honorer son nouveau statut, le mois prochain à l'occasion des qualifications du... tournoi Challenger d'Athènes. "Là, j'ai eu le temps de m'inscrire", se marre le nouveau membre du Top 50 avec néanmoins l'espoir que son incroyable début de mois lui débloquent quelques invitations. Le contraire serait étonnant.














