Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 11 octobre 2025 à 18h15
Après son succès contre Daniil Medvedev en demi-finale du Masters 1000 de Shanghai, Arthur Rinderknech s'est confié sur son résultat mais surtout sur l'émotion née de l'affrontement à venir contre son cousin Valentin Vacherot.
L'émotion sera à coup sûr au rendez-vous pour Arthur Rinderknech. Alors qu'il n'avait jamais fait mieux qu'un huitième de finale en Masters 1000, le Tricolore va disputer ce dimanche à Shanghai sa première finale dans un tournoi de cette catégorie après son succès sur Daniil Medvedev. Mais il faut rajouter à cela le fait que son adversaire pour le titre ne sera personne d'autre que son cousin Valentin Vacherot, qui a surpris Novak Djokovic à l'occasion de la première demi-finale. « Je pense que même dans nos plus grands rêves, personne ne pouvait imaginer ça un jour, a lancé le natif de Gassin dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Il y en a un qui est 55eme mondial et l'autre 200eme et on est en finale d'un Masters 1000 avec tous les meilleurs joueurs du monde, c'est juste hallucinant. C'est imbattable. » S'il assure que « personne n'aurait pu y penser sur la planète entière », Arthur Rinderknech voit dans cette cousinade « une histoire pour des générations et des générations de (leur) famille ». Présent dans les travées du Qi Zhong Stadium après son match, Valentin Vacherot n'a pas hésité à entrer sur le court pour une chaude accolade avec son cousin avant d'être face à lui pour la première fois ce dimanche. Une rencontre qui est le fruit d'un véritable acharnement de la part de chacun d'entre-eux. « Tout s'est passé comme on aurait pu espérer dans le meilleur des cas, a lancé le Tricolore. C'est juste incroyable le nombre de matchs, de sets qu'on a gagnés à la bagarre. On n'a pas eu un seul match facile. On a dû aller chercher tout ce qu'il fallait aller chercher. Et là, on se retrouve demain (dimanche) en finale. »
Rinderknech : « On sera deux, quoi qu'il arrive, à tenir le trophée »
A ses yeux, « il y aura deux vainqueurs » ce dimanche quel que soit le résultat de cette finale qui va rendre fière toute une famille. Revenant sur la préparation de son affrontement avec Daniil Medvedev, effectuée pendant le match de son cousin face à Novak Djokovic, Arthur Rinderknech ne cache pas que « c'était très dur ». « Les deux heures qui ont précédé mon match, j'avais le coeur à 170, a-t-il confié. Aujourd'hui (samedi), j'ai dû jouer cinq sets. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ressortir vainqueur. Mais ça y est, on y est. » Des émotions qui ont joué au moment d'entrer sur le court, lui qui concède avoir « eu du mal à rentrer dans ce premier set » mais cela a vite disparu. « J'ai réussi après à me libérer, à aller chercher les points, a-t-il ajouté. Et puis ça a tourné. » Si le tennis reste un sport individuel et qu'il faudra un vainqueur ce dimanche lors de la finale, Arthur Rinderknech rappelle que son cousin et lui ont « tous les deux grandi dans une équipe, dans (leur) université », eux qui ont « toujours été des joueurs d'équipe à part entière ». Malgré tout, c'est avec le sourire qu'il fera son entrée sur le court. « On s'amusera comme quand on avait douze ans et qu'on jouait ensemble, a-t-il conclu. Il y aura un vainqueur et un perdant, mais on sera deux, quoi qu'il arrive, à tenir le trophée. » Une belle histoire de famille qui aura une conclusion en apothéose lors d'une finale qui restera dans leur mémoire.