Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 15 mai 2022 à 17h05
Il fallait des adversaires aussi redoutables que Nikola Mektic et Mate Pavic pour venir à bout de John Isner et Diego Schwartzman (6-2, 6-7, 12-10), qui ont fait sensation cette semaine en double au Masters 1000 de Rome.
La belle histoire s'est arrêtée dimanche à Rome pour John Isner et Diego Schwartzman, associés pour la première fois en double avec 38 centimètres de différence (2,08 m pour l'Américain, 1,70 m pour l'Argentin). Ce qui, au départ, ne semblait être qu'une association plus drôle qu'autre chose - même pour eux - a très vite prouvé son efficacité : la nouvelle paire ne s'est inclinée qu'en finale dimanche et au super tie-break, face aux spécialistes Nikola Mektic et Mate Pavic (6-2, 6-7, 12-10). Le conte de fées est donc passé tout près de s'étirer jusqu'au paradis, mais c'est bien sûr un sentiment extrêmement positif qui ressort malgré tout de cette semaine italienne. Les deux compères, toujours très performants en simple (Schwartzman est quinzième mondial, Isner 27eme), enchaîneront-ils à Roland-Garros ?
Isner avait gagné sur dur avec Jack Sock et Hubert Hurkacz, à Indian Wells puis Miami, mais le duo avec Schwartzman est mieux adapté à la terre battue. Face aux champions olympiques, qui ont aussi conservé leur couronne à Rome, l'Américain et l'Argentin sont devenus les seuls en deux ans à avoir pris un set aux vainqueurs du jour dans la capitale italienne, en 2021 comme en 2022.
Sauvant une balle de tournoi contre eux dans la deuxième manche, ils repartent avec d'évidents repères et une confiance gonflée à bloc. Nommée Isnerman au fur et à mesure de la semaine, la paire a surfé sur la vague de sympathie samedi après sa demi-finale victorieuse, en postant un cliché largement repris sur les réseaux sociaux : derrière une pancarte affublée de ce nouveau surnom, on voit bien Isner mais pas Schwartzman, qu'on distingue seulement derrière le message en train de tenir l'écriteau.