ATP - Paire : "Je n'aurais pas pu continuer"

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 17 août 2021 à 14h09

Benoît Paire a retrouvé le public et la joie de jouer avec la disparition des bulles sanitaires, comme à Cincinnati. L'Avignonnais avoue qu'il aurait pu mettre un terme à sa carrière...

Il a de nouveau le sourire. Très affecté par les conséquences de la pandémie, et par les bulles sanitaires mises en place lors des tournois, Benoît Paire va mieux. Beaucoup mieux même, car il apprécie de retrouver "des ambiances normales avec du public, sans bulle", comme à Cincinnati, où il va retrouver Denis Shapovalov pour une place en huitièmes de finale, après avoir dominé Miomir Kecmanovic au premier tour (5-7, 6-3, 6-2). "Ici, il n'y a pas le port du masque obligatoire, apprécie-t-il dans un entretien accordé à L'Equipe. Ce sont des choses qui m'ont beaucoup dérangé et j'ai eu du mal à gérer ça. Retrouver un circuit un petit peu plus normal, ça me fait du bien."

"Ça change tout"

"Pour moi, ça change tout parce que je suis quelqu'un qui aime sortir, qui aime aller au restaurant le soir, qui aime aller boire un verre, poursuit-il. Déjà, la semaine dernière à Toronto ce n'était pas facile. Mais je savais que c'était la dernière bulle, donc je l'ai supportée. Là, je sors d'une salle de jeu, il y a un parc d'attractions à côté, je vais pouvoir y aller. Je passe du bon temps et du coup ça se ressent sur le court et mes résultats suivent." Des résultats effectivement en hausse, avec notamment deux quarts de finale consécutifs sur terre battue le mois dernier, conclus par des défaites en trois manches, à Hambourg puis à Gstaad.

"J'aurais peut-être arrêté"

L'Avignonnais a aussi avoué qu'il aurait "peut-être arrêté" si la situation avait dû perdurer. "Si ça avait continué comme ça, je savais que je n'aurais pas pu continuer sur le circuit. Pour moi, c'était trop difficile de me dire que toutes les semaines je devais être enfermé, avoir des tests tous les jours, j'avais la pression à chaque fois de savoir si j'allais être positif. Ce sont des choses qui m'ont fait me sentir mal sur le court. Si c'était encore des bulles, j'aurais peut-être arrêté", confie encore le 50e joueur mondial.

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