ATP : Paire évoque la quarantaine en Australie

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Guillaume MARION, Media365 : publié le lundi 01 février 2021 à 10h50

Arrivé en Australie dans un avion où un cas positif au coronavirus a été détecté, Benoit Paire a dû passer par une quarantaine totale à son arrivée à Melbourne. Celle-ci passée, le Français est revenu sur cette période délicate lors d'une interview à L'Equipe.

Le plus dur semble passé pour Benoit Paire. Arrivé en Australie dans un avion où un cas positif au coronavirus a été détecté, le Français en termine tout juste après une quarantaine de 14 jours dans un hôtel à Melbourne. Si ce dernier comprend ce protocole sanitaire, il a cependant passé un coup de gueule à propos de certains détails. « Ce sont les règles de l'Australie, je les accepte, mais ce qui m'a dérangé c'est de voir ceux à Adélaïde en appartement à quatre ou cinq avec cuisine et balcon. Moi, je n'avais même pas une fenêtre pour aérer ma chambre. Ce n'est pas la même quarantaine. Ce n'est pas normal qu'il y ait une différence en fonction du classement. Il y a eu des jours où j'étais plus en déprime que d'autres, surtout moi qui aime bien me mettre dans le noir, avec de la musique... Il y a eu des jours pas faciles. Je me disais que j'aurais été mieux chez moi, à la maison, en train de me faire à manger ou de voir ma famille. (...) Faire du vélo c'est cool, mais au bout de trente minutes, on n'a qu'une envie, c'est de sortir et d'aller manger un bout. Et puis ce n'est pas ce qui fait qu'on va être bien sur un court de tennis. On n'est pas cyclistes, on est joueurs de tennis. C'est plein de mouvements, plein d'appuis... J'ai eu du mal à gérer cette période. Les premiers jours, j'ai fait quelques séances avec Stéphane Vivier, un kiné de l'ATP, qui m'appelait pour me motiver, mais je me suis vite rendu compte que je n'y arrivais pas. Au final je me suis dit : je ne fais rien », a notamment confié l'actuel 28eme mondial, lors d'une interview à L'Equipe.

« L'Open d'Australie ? Ce n'est pas ma priorité »

Par la suite, Paire a également évoqué sa préparation en vue de l'Open d'Australie, qui débutera le 8 février. « Je me retrouve à me préparer pour un Grand Chelem en une semaine, après 14 jours dans mon lit 24 heures sur 24... Je n'avais pas beaucoup joué avant de venir en Australie, je comptais sur ces deux semaines avec deux heures de tennis par jour et du physique, ce qui aurait été une très grosse préparation par rapport à mes habitudes. Ça n'a pas été possible... Hier (dimanche), j'ai tapé deux heures, mais j'ai eu l'impression d'en avoir fait six... J'ai joué à 9 heures, j'ai fait un golf pour marcher et m'aérer, puis j'ai rejoué à 19 heures. Le soir, j'étais éclaté. Je me suis mis directement au lit. J'ai eu des courbatures toute la nuit, j'ai crampé du mollet alors que je ne crampe jamais et j'avais des ampoules à la main dont une dingue avec du sang que j'ai fait percer. Au réveil, je ne pouvais même pas me lever, j'ai annulé ma séance du matin. Et j'ai pris des coups de soleil donc j'ai le visage en feu. (...) Perdre au premier tour, ce n'est pas ce qui me dérangerait, a reconnu le natif d'Avignon. (...) L'ATP Cup c'est important parce que c'est l'équipe de France donc je vais donner le maximum. L'effervescence du groupe, de l'équipe, ça va m'apporter quelque chose. Mais l'Open d'Australie, que je perde au premier tour ou que je fasse quarts, ça ne changera pas grand-chose. Ce n'est pas ma priorité. » Décidément, le début de saison de tennis s'annonce particulier.

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