Mathieu WARNIER, Media365, publié le samedi 05 mars 2022 à 15h40
Dans un entretien accordé à CNN, Serena Williams est revenu sur le coup de sang d'Alexander Zverev à Acapulco et assure que la réaction de l'ATP n'a pas été suffisante.
Alexander Zverev reste dans l'œil du cyclone. Le numéro 3 mondial s'est récemment signalé lors du tournoi ATP d'Acapulco. Visiblement mécontent d'une décision arbitrale à l'occasion d'un match de double, l'Allemand a violemment frappé la chaise d'arbitre. Pour ce geste unanimement condamné par le monde du tennis, Alexander Zverev a été immédiatement exclu du tournoi, a vu ses gains lui être retirés avant d'être condamné par l'ATP à une amende de 40 000 dollars (36 500 euros). Or, quasiment deux semaines après cet incident, l'instance dirigeante du tennis professionnel masculin n'est pas allée plus loin. Aucune autre sanction n'a pour le moment été décidée à l'encontre du numéro 3 mondial alors que les deux premiers Masters 1000 de la saison, à Indian Wells puis à Miami, s'annoncent. Après Mats Wilander, c'est Serena Williams qui est revenue sur cette affaire au détour d'un entretien accordé à la chaîne américaine CNN
S.Williams déplore la position de l'ATP
A cette occasion, la joueuse aux 23 titres en Grand Chelem et à une longueur du record en la matière détenu par Margaret Court, qu'elle ambitionne toujours d'égaler avec Roland-Garros en ligne de mire, n'a pas hésité à fustiger la légèreté de l'ATP dans sa gestion de cette affaire. « Je serais probablement en prison, si je faisais ça », a-t-elle confié en mettant en avant un jugement à deux vitesses de la part des instances dirigeantes du tennis mondial. Pour Serena Williams, Alexander Zverev n'a pas été sanctionné de manière suffisamment sévère. L'Américaine a alors fait un parallèle avec ses propres débordements passés. En effet, après avoir eu des mots à l'encontre d'un juge de ligne lors de l'édition 2009 de l'US Open, Serena Williams a été mise à l'épreuve pendant deux ans et a été condamnée à une amende de 175 000 dollars (160 000 euros). Neuf ans plus tard, lors de la finale de la levée américaine du Grand Chelem face à Naomi Osaka, l'ancienne numéro 1 mondiale n'avait pas su garder ses nerfs et avait insulté l'arbitre. Alexander Zverev, quant à lui, s'en sort visiblement à bon compte.