Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 10 février 2025 à 17h04
Engagé la semaine dernière au Challenger de Lille, Benoit Paire a encore fait parler de lui. Plutôt en bien cette fois.
Dimanche, le Challenger de Lille a été remporté par Arnaud Bouquier. Le jeune Français de 24 ans a bénéficié de l'abandon de son compatriote Lucas Pouille alors qu'il menait en finale (6-3, 3-5). Probablement victime d'une rupture totale du tendon d'Achille, Pouille a ainsi peut-être disputé le dernier match de sa carrière . Ce tournoi lillois, Benoit Paire l'avait lui quitté après seulement un match disputé. Invité par les organisateurs nordistes, le facétieux élément était tombé d'entrée devant Tom Paris (23 ans), lucky-loser vainqueur en 3 sets (6-3, 5-7, 6-4) . Désormais 466e joueur mondial, Paire a décidemment du mal à revenir à un bon niveau. Il n'en reste pas moins à un individu à part dans le monde de la petite balle jaune.
Une « fâcheuse habitude de ne pas passer par la case vestiaire, il se change devant moi »
Un personnage très spécial, capable de tout, on le sait. Sa liste de frasques est longue. Dans sa carrière, le Français a aussi, évidemment, brillé raquette en main, atteignant la 18e place en simple en janvier 2016. Ces derniers jours, une personne a évoqué le Français, nouveau consultant sur Tennis Channel , avec des mots qui ne sont pas passés inaperçus. Il y a d'abord eu du négatif. Invitée par La Voix du Nord à citer les joueurs pas très sympathiques, la responsable du « Players desk » du Challenger lillois a cité Maxime Janvier, « désagréable au possible », et Paire qui, « quand il perd son match, n'est pas forcément très agréable ». Cette dame, prénommée Pauline, a eu également des mots plus positifs à l'endroit du Français.
« Mais avant sa défaite, il me fait la bise, me demande comment je vais, il me raconte sa vie. Par exemple, mardi, il a préparé sa rencontre contre Tom Paris en jouant aux cartes pendant une heure et en regardant le match de foot entre Lille et Dunkerque. Il était plus passionné par ça que par son match qui allait commencer. Benoît a aussi la fâcheuse habitude de ne pas passer par la case vestiaire, il se change devant moi, devant tout le staff », détaille celle qui s'occupe des joueurs en leur réservant des terrains d'entrainement, leurs hôtels, en gérant les demandes de repas ou médicales. « Benoît, en réalité, est aussi une crème, dans le sens où, dès que quelqu'un veut prendre une photo, il le fait, il passe du temps avec les gens, poursuit Pauline Jezraoui. Mais pas après la défaite. C'est un sanguin. »