Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 22 septembre 2023 à 20h55
Dans un communiqué, l'ITIA a annoncé avoir suspendu à titre conservatoire depuis juin dernier le joueur français Maxence Brovillé face à de possibles accusations de matchs truqués.
Maxence Brovillé voulait se faire un nom. Mais le joueur français, qui pointe actuellement au 746eme rang au classement ATP, n'espérait sans doute pas que cela passerait par une actualité disciplinaire. Alors que son dernier match remonte à une défaite en quarts de finale d'un tournoi ITF à Téhéran le 16 juin dernier, le natif de Schoelcher a vu l'Agence Internationale d'Intégrité du tennis (ITIA) se pencher sur son cas et annoncer ce vendredi au travers d'un communiqué sa suspension à titre conservatoire. Une procédure qui a été mise en place afin de permettre aux services de l'ITIA, agence indépendante en charge des affaires liées à la corruption et au dopage dans le tennis d'effectuer « un examen complet des accusations du programme anti-corruption ». Ce qui explique pourquoi celui qui a atteint le Top 100 mondial chez les juniors n'est plus apparu sur les courts depuis trois mois.
Brovillé impliqué dans des matchs truqués ?
« Depuis le 20 juin 2023, il est interdit pour le joueur de participer ou d'assister à un événement de tennis organisé par les instances dirigeantes du sport », a ajouté l'ITIA dans son communiqué. Maxence Brovillé a interjeté appel de cette suspension mais, dans une décision prise le 5 septembre dernier, le recours du Français a été rejeté. Pour justifier cette décision à l'encontre du joueur de 24 ans, l'ITIA a mis en avant deux éléments. Le premier est le fait que « la personne concernée ne s'est pas conformée à une demande » émanant de l'agence. La deuxième charge retenue contre Maxence Brovillé concerne « une infraction majeure et qu'en l'absence d'une suspension provisoire, l'intégrité du tennis serait minée et que le préjudice résultant de l'absence d'une suspension provisoire l'emporterait sur les difficultés liées à la suspension provisoire de la personne couverte ». Autrement dit, le membre de la section tennis du Stade Toulousain pourrait être impliqué dans une affaire de matchs truqués.