Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 18 avril 2023 à 11h30
Invité du Super Moscato Show, ce lundi sur RMC, Gilles Cervara, l'entraîneur français de Daniil Medvedev, est revenu sur le parcours exceptionnel du Russe depuis son élimination prématurée à Melbourne. Il explique également pourquoi cela matche aussi bien avec l'ancien numéro 1 mondial, pourtant pas connu pour être le joueur le plus facile à driver.
Deux défaites en 29 matchs joués, et quatre titres sur six tournois disputés. Depuis sa sortie de piste inattendue face à l'Américain Sebastian Korda dès le 3eme tour du dernier Open d'Australie, Daniil Medvedev (27 ans) est en état de grâce. Sans cette défaite en finale à Indian Wells contre un Carlos Alcaraz injouable et sa défaite en quarts la semaine dernière à Monte-Carlo face au futur finaliste Holger Rune, âgé comme l'extra-terrestre espagnol de 19 ans, l'ancien numéro 1 mondial, redevenu l'extraordinaire joueur qu'il était lorsqu'il avait privé Novak Djokovic d'un Grand Chelem calendaire historique il y a deux ans, aurait même réussi un incroyable carton plein. Il n'y est pas parvenu. Il fera néanmoins partie des grands favoris à Roland-Garros s'il débarque à Paris dans le même état de forme. Gilles Cervara, son entraîneur, a révélé lundi au cours du Super Moscato Show sur RMC comment le Russe, "en perte de confiance" à son retour de Melbourne - "C'était très délicat et critique" - était redevenu monstrueux dans la foulée. ""Juste avant Rotterdam, où il a commencé sa série incroyable, on a eu des mots entre nous deux qui ont eu un écho en lui et l'ont fait réagir. Connaissant Daniil, je ne suis pas surpris qu'il soit capable de s'enflammer comme ça et d'enchaîner tous les titres qu'il a gagnés derrière ça", a fait savoir le coach français, rappelant au passage qu'il avait connu "le Tsar", qu'il entraîne officiellement depuis 2017, "il y a une dizaine d'année dans un centre qu' (il avait) co-créé dans le Sud de la France et où il était venu s'entraîner." Le tandem fait un malheur depuis.
Cervara : "Ce qui fait ma force avec lui, c'est ma capacité d'adaptation et de compréhension de sa différence et de sa personnalité"
Et Cervara, qui n'a pas pris en main le joueur connu pour être le plus facile à apprivoiser du circuit, sait pourquoi la recette fonctionne aussi bien. "Ce qui fait ma force avec lui, c'est ma capacité d'adaptation et de compréhension de sa différence et de sa personnalité, et que je pense être quelqu'un qui le gère hyper bien de ce côté-là." Et si Medvedev, en dépit de ses 19 titres désormais depuis ses débuts, n'affiche toujours qu'un seul sacre dans un tournoi du Grand Chelem (en 2021 à l'US Open), son mentor a là aussi l'explication. "En comparaison avec les grands joueurs comme Federer, Novak ou Nadal ou les jeunes joueurs qui sont en train d'arriver à maturité, il ne faut pas oublier que Daniil, toutes ses finales de Grand Chelem, il les a jouées contre ces mecs-là : Nadal deux fois, Djokovic deux fois. Et c'est le seul qui est parvenu à en battre un en finale de Grand Chelem."