Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 11 août 2022 à 10h20
Dans la forme de sa vie, Nick Kyrgios (27 ans) a confirmé que rien ne l'arrêtait actuellement en s'offrant mardi à Montréal aux dépens de Daniil Medvedev le deuxième succès de sa vie face à un numéro 1 mondial. L'Australien a avoué ensuite qu'il avait beaucoup de mal encore à réaliser ce qu'il traverse depuis plusieurs semaines.
Battre un numéro 1 mondial, Nick Kyrgios (27 ans) n'y était parvenu qu'une seule fois depuis le début de sa carrière. Rafael Nadal, battu par l'Australien en huitièmes de finale à Wimbledon en 2014, doit encore s'en rappeler. Daniil Medvedev espérait avant de se présenter mardi sur le court canadien face à l'homme en forme de l'été que cet exploit face à l'Espagnol resterait encore longtemps le seul succès de Kyrgios contre le premier du classement. Malheureusement pour le Russe, il a rejoint l'impressionnant tableau de chasse que s'est bâti ces dernières semaines le natif de Canberra, de nouveau vainqueur de Nadal lors du dernier Wimbledon, où il s'était également offert Stefanos Tsitsipas. Depuis le tournoi londonien, dont il avait atteint la finale avant de perdre contre Novak Djokovic (le seul homme qui l'a battu depuis le mois de juin), Kyrgios est injouable. Assurément dans la forme de sa vie, "Crazy Nick", d'ailleurs bien moins fou que par le passé, a le premier beaucoup de mal à réellement se rendre compte de ce qu'il vit actuellement. Il ne l'a pas caché une fois de plus, mardi après avoir fait chuter le Tsar Medevedev. "Je n'arrive pas trop à réaliser, c'est assez fou", a avoué l'Australien au micro du speaker après sa superbe performance.
Une alimentation enfin saine, beaucoup de discipline...
La veille en conférence de presse, le vainqueur du tournoi de Washington, trois ans après son dernier titre - ce qui lui a permis de faire un bond de 26 places au classement mondial - était revenu plus longuement sur cette nouvelle méthode pour laquelle il a opté, choisissant notamment de travailler sans entraîneur en parallèle de cette introspection qui impliquait inévitablement pour l'ancien vilain petit canard des courts, bien décidé à prouver qu'il valait mieux que ce que beaucoup pensaient de lui, de se racheter une conduite. "En début d'année, juste avant l'Open d'Australie, j'ai décidé que je voulais m'entraîner vraiment dur et faire une très bonne saison. J'ai voulu en quelque sorte me réinventer et rappeler à tout le monde que je suis un top joueur qui peut remporter des tournois. Ça demande beaucoup de travail, et une attitude positive tous les jours. Je n'ai pas de coach qui me réveille le matin, qui organise mes entraînements, qui me dit d'aller sur le court ou à la salle de muscu, alors je dois me pousser moi-même." Une stratégie qui impose notamment au 37eme mondial depuis lundi de se faire violence au niveau de la discipline comme de l'hygiène de vie. L'alimentation semble notamment jouer un rôle capital dans cette deuxième carrière quelque part de l'ancien numéro 13 mondial. "Je m'efforce de bien manger et de bien me reposer". Son compatriote Alex De Minaur, qui connaît Kyrgios par cœur, pourrait à son tour tomber de haut face au nouveau Nick.